Difficile de passer à côté d’Alex Renaux, surtout quand on vit dans les Hauts-de-France. Guitariste aux multiples projets (Cross9, Aberdeen, Projet Bière Bitch, Unswabbed, General Lee), et aujourd’hui dans les groupes Queen(Ares), Junon et Vāgg., le Nordiste a su peaufiner et construire son identité sonore, lui permettant de séduire un large panel de mélomanes. Nous lui avons donné rendez-vous à Euroguitar…
Par Axl Meu / Photo Axl Meu
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Tu viens d’essayer trois guitares. Lesquelles as-tu choisies et pourquoi ?
La Fender Custom Shop 1960 Telecaster Custom SH pour commencer, car c’est un modèle qui me plaît beaucoup. D’ailleurs, j’en ai eu plusieurs, notamment la signature de Jim Root (Slipknot, ndlr). Ensuite, dans un autre style, j’ai essayé la signature de Stephen Carpenter, le guitariste de Deftones. C’est une guitare à huit cordes. C’est vraiment une curiosité, dans le sens où je n’avais jamais joué avec une guitare à huit cordes par le passé… Enfin, j’ai essayé la signature de Joe Duplantier (Gojira, ndlr) et je dois dire que ça a été mon coup de cœur de la journée ! C’est un modèle pas cher, très accessible et qui correspond parfaitement à mon jeu et à mes oreilles. C’est vraiment le type de guitare qui me plaît.
Pourquoi cette guitare te correspond-t-elle plus ?
C’est sans doute la plus polyvalente à mes yeux. Je ne suis pas hyper-metal, même si j’ai toujours aimé le son gras. J’adore aussi le son clair, un peu cristallin… Je dirais que c’est celle qui me correspondrait le mieux. Pour la Fender, je ne sais pas, j’ai peur d’être bloqué. Il me faut toujours un peu de gras et j’ai peur d’être bloqué à ce niveau. Voilà pourquoi j’aurais tendance à me diriger plus vers la Charvel que vers la Fender. Et puis, il faut dire que j’aurais moins peur de jouer sur scène avec une Charvel : elle coûte bien moins cher que la Fender !
Ton style a bien évolué au fil des années. Aujourd’hui, on te retrouve dans un registre Post-Hardcore mâtiné de passages plus atmosphériques…
Tout s’est fait progressivement en fait. J’ai commencé la musique à l’âge de 12 ou 13 ans, avec une guitare que ma grand-mère m’avait achetée à la CAMIF, une boutique réservée aux instituteurs qui vendait un peu de tout. À l'époque, j’étais fan des Guns N’ Roses, de Metallica, de Nirvana… Et j’ai découvert Pantera par la suite. Ma pratique a évolué au fil des années, de même que mon matériel. Ma tête d’ampli phare reste tout de même la 5150 de chez Peavey, un modèle dont je me suis plusieurs fois débarrassé pour ensuite y revenir. Sinon, oui, aujourd’hui, j’adore composer au niveau des effets, faire des branchements différents, bidouiller des trucs… Aujourd’hui, je suis sur Kemper. Je joue avec les effets, la delay, la reverb, l’octaver… Dernièrement, j’ai rétréci mon pédalier pour me simplifier la tâche. J’avais trois configurations pour Vāgg., Junon et Queen(Ares). J’ai décidé de tout regrouper pour faire quelque chose de plus simple.
Vāgg., Junon et Queen(Ares) sont quand même des projets sensiblement différents et chronophages…
C’est de l’organisation, oui. Junon, c’est un peu particulier car, quand nous ne sommes pas en résidence, nous devons répéter à distance. Pour Queen(Ares), c’est de la répétition intensive au quotidien. Enfin, pour Vāgg., c’est beaucoup de répétitions et de compositions à distance, car il y a beaucoup de machines !
QUEENARES : queenaresband
JUNON : wearejunon
VĀGG. : vagg.music.official