Demain se tiendra à The Black Lab (Wasquehal) la cinquième édition des Triomphes du Metal Français, événement visant à récompenser les artistes de la scène Metal hexagonale. Tête pensante du projet et influenceur, Arthur Alternatif nous a parlé des tenants et des aboutissants de cette cérémonie.
Propos d'Arthur Alternatif recueillis par Axl Meu
Salut Arthur, comment te sens-tu à 48 heures de l’événement ?
Hello la team Heretik Magazine. Merci pour cet entretien ! Alors, honnêtement, je me sens plutôt bien. J’appréhende les petits pépins de dernière minute qui mettent des coups de stress et font perdre du temps, mais sinon ça va très bien ! J’espère qu’il y aura du monde à The Black Lab pour célébrer la naissance de cette cinquième édition, que les gens seront chauds pour tout retourner pendant les concerts et surtout que l’émission va plaire.
Le plus bizarre, ça va être dimanche pour la sortie des Triomphes, je vais être devant mon PC et la vidéo va passer de “non-répertorié” à “public” et là, la sensation est vraiment particulière.
J’adore le fait de faire une avant-première. Je sors de mon bureau après des semaines de montage et les galères qui vont avec pour laisser le bébé au public et prendre les bonnes énergies !
Pourrais-tu rappeler en quoi consistent les Triomphes du Metal ? J’imagine qu’ils ont été créés en réaction vis-à-vis des Victoires de la Musique…
On n'a pas de Metal aux Victoires et, pourtant, c’est un style qui a déjà été à la mode, mais rien. Donc, j’ai pensé qu’il serait chouette de créer une cérémonie pour valoriser les artistes de notre scène. Pour l’instant, c’est une émission, mais un jour, j’espère organiser une "vraie" cérémonie.
Des artistes ont postulé lors de l’appel à candidatures et ont ensuite été répartis dans des catégories, puis écoutés et notés via un barème par un jury. Ensuite, on valorise les trois premiers par catégorie dans l’émission. Cela dit, toutes les candidatures et groupes sont mis dans une playlist sur les plateformes, de sorte à mettre en avant tout le monde.
Chaque année, chaque édition a lieu dans la région lilloise. Pourquoi ? Quid du déménagement à The Black Lab ?
Lille, c’est le sang ! Voilà pourquoi ! C’est chez nous, c’est notre ville, c’est là qu’on vit et qu’on entreprend donc on veut faire briller la culture locale. Bon, je vous avoue que l’année prochaine, on va être obligés de faire une avant-première parisienne parce que le monde du "business" est là-bas. On va devoir s'expatrier un peu. Mais on gardera la tradition annuelle de l’avant-première lilloise ! The Black Lab est un lieu emblématique de la culture alternative locale, donc on est ultra fier d’être avec eux pour cette cinquième édition. "Big Shout out" au Bistrot de St-So qui nous a accueillis et nous accueillera encore toute l’année pour nos soirées Metal là-bas. Soutien mutuel !
Les Triomphes du Metal français a pour vocation de récompenser les artistes français évoluant dans le domaine des musiques extrêmes. Pour ce faire, tu t’es entouré d'un jury. Qui sont-ils ? Quelles ont été leur(s) tâche(s) ? Comment le travail a-t-il été reparti ?
Cette année dans le jury il y a Barbara Mogore, chanteuse de Nightmare, Harold Barbé, chroniqueur sur France Inter, Christophe Bourry, organisateur du Furios Fest, Corentin Charbonnier docteur en anthropologie et co-commissaire de l’exposition de la Philharmonie de Paris “Diabolus In Musica”, Musclor fondateur de la marque Hyraw, Clair chanteur de Stinky, Remy Brugere réalisation et directeur artistique, Niels Quias tourneur chez Base Prod, Jacou bassiste de Dropdead Chaos et associé de Black Lab, Angie attachée de presse chez NRV promo, Sélim organisateur du Kave fest et Kevin, batteur de Landmvrks ! Tous les ans, on cherche des jurés diversifiés, professionnels, passionnés et investis ! Leur boulot était d’écouter et de visionner les 90 œuvres reçues, que j’avais préalablement triées parmi les 200 candidatures cette année. Ensuite, ils ont dû les noter à l'aide d'un barème très précis et objectif.
"On n'a pas de Metal aux Victoires et, pourtant, c’est un style qui a déjà été à la mode, mais rien. Donc, j’ai pensé qu’il serait chouette de créer une cérémonie pour valoriser les artistes de notre scène."
Pourrais-tu nous donner quelques indices sur les gagnants du Triomphes du Metal Français ? Quelles sont les différentes catégories ?
Pour les catégories, on les a nommé par thématiques, les voici :
FUZZY : Stoner, Sludge, Doom
ADRENALINE : Punk, Punk Rock, Pop Punk
INTENSE : Post Hardcore, mélo,
OBSCURE : Black, Death
BOOSTER : Metalcore
VIOLENCE : Deathcore, slam
PSYCHO : Prog, Djent
HERO : Thrash
BAGARRE : Hardcore
HYBRID, NEWCORE : thall
ALL STAR BANDS
MEILLEURE VOIX
MEILLEUR CLIP
PRIX DU PUBLIC
Pour les indices, il y a de belles surprises, certaines évidentes et d’autres inattendues. Beaucoup de découvertes et de nouveaux groupes à aller voir en concert ! Et la surprise de cette année, c’est surtout les TRIOFF ! L’émission secondaire que l’on a réalisé en toute intimité, pour mettre en avant d’autres catégories, d’autres styles et cela dans de supers lieux ! On a tournée dans le tattoo shop, Copabanana, et au Distrot, avec une live session acoustique dans chaque spot et on traite de ces catégories :
ESPOIR BOOSTER : Les futurs banger Metalcore.
FRANCOPHONIE : Car la scène ne se limite pas qu’à la France.
ROCK ALT : Beaucoup de groupes sont “inclassables” en Metal, mais ils font pourtant partis de cette scène.
TALENT FÉMININ : Car les "girls" sont trop fortes et doivent briller ! C’est une grande première et on est très très fier du résultat.
La scène Metal hexagonale est particulièrement dense. Il y a plusieurs écoles : modernes, mais aussi « trve » et conservatrice. Comment as-tu fait pour fédérer toutes ces scènes ? Est-ce difficile de fédérer et à la fois véhiculer une véritable image globale de la scène Metal hexagonale ?
Hyper bonne question ! En vrai, on fait au mieux pour régaler tout le monde mais le metal est un style extrêmement riche donc difficile d’y caser tous les styles. Surtout que certains ne veulent pas être représentés dans une émission “mainstream” et on respecte ça aussi. Les gens pensaient qu’on était archi fermés et qu’on voulait faire les Victoires du Metalcore. C’est faux ! On vient de là donc on en parle avec aisance mais on veut représenter la scène au mieux, dans sa globalité, c’est pour ça qu’on a du Black, Stoner, Prog, Heavy, Thrash, Sludge, Doom. Il faut que tous les fans puissent s’en mettre sous la dent !
Comment vois-tu les Triomphes évoluer dans les années à venir ?
Comme une initiative qui permet aux groupes d’avoir une vraie visibilité, d’être pris aux sérieux par les pros du mieux, d’être programmés sur des événements. Que les pros s’en servent comme catalogue. Que ce soit la vitrine de la scène ! Qu’on puisse en faire les NRJ Music Awards du Metal, avec des shows, une cérémonie, du direct ! On va pousser le projet au max, on a les idées, on a les équipes... Maintenant, il faut de l'argent, que l’État nous aide, que les partenaires nous suivent et qu’on avance. Ça devient un gros bébé, faut que ça devienne un gros ado (rires) ! On a la dalle et on ne lâche rien ! Merci de m’avoir reçu, de m’avoir donné l’opportunité de m’exprimer et merci à vous de faire vivre la culture à travers Heretik Magazine, on est ensemble !
TRIOMPHE DU METAL FRANÇAIS 2024 :
OÙ ? The Black Lab (Wasquehal)
QUAND ? Le vendredi 21 février - diffusion à 18h
QUI ? HYRO THE HERO / ALTERLIGHT + guest + PROJECTION
Pour plus d'informations : https://www.facebook.com/lestriomphesdumetalfrancais/
