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ITW - LocoMuerte

2024 fut une très bonne année pour LocoMuerte, marquée par une multitude de concerts dans l'hexagone, dont des passages remarqués dans nos contrées et la sortie de leur nouvel album Parano Booster via M & O Music. En 2025, les "Locos" continuent sur leur lancée et prévoient plusieurs retours chez nous, notamment dans le cadre des quarante ans de Loudblast et du lors du Evil Fest. En attendant de les revoir sur scène, Heretik Magazine s'est entretenu avec Nico Loco (basse), El Termito (chant) et El Mitcho (guitare). Petit plongeon dans la "Salsa Picante LocoMuerte".

Propos de Nico Loco (basse), El Termito (chant) et d'El Mitcho (guitare) recueillis par Chris Kilmister

 

Pour commencer, pouvez-vous nous faire, en quelques mots, un petit historique du groupe ?

Nico Loco (basse) : Holà ! Merci pour l’invitation ! Notre groupe, c’est avant tout une histoire humaine, une histoire d’amitié et de passion pour la musique. Il est né en 2009 dans le garage d’une maison de la banlieue parisienne, avec El Mitcho (guitare), le batteur et le chanteur d’origine et moi-même.

On avait joué dans plein de groupes ensemble et on avait perdu tout espoir de faire quelque chose de sérieux dans la musique. Comme on adorait jouer ensemble, on a décidé de continuer à riffer par pur plaisir. On s’est mis à jammer pour créer des chansons qui nous faisaient vraiment "kiffer". Notre premier album, Maquina de Guerra, est né comme ça. L’accueil fut carrément positif, on était assez surpris d’ailleurs : les 1 500 copies se sont écoulées rapidement. On nous a appelés pour faire la première partie de Suicidal Tendencies au Plan (91), c’était un rêve qui se réalisait. Black Bomb A nous a aussi contactés pour faire leur première partie, puis on a enchaîné les concerts. On a même gagné la "My Rock Battle" pour aller jouer au Hellfest en 2012 !

Traicion Bendicion, notre deuxième album, est sorti l’année d’après et Nox a quitté le groupe pour des raisons de santé. On était vraiment inquiets pour l’avenir de ce projet qui était tellement cool et important pour nous. Mais on a eu de la chance. En 2014, El Termito est arrivé pour remplacer Nox au chant, on a pu continuer l’aventure, reprendre les concerts et sortir notre troisième opus, La Brigada de Los Muertos. C’était notre première collaboration avec Stéphane Buriez.

En 2019, on devait faire pas mal de dates avec Lofofora, et puis le COVID est arrivé… Ça nous a permis de réfléchir à l’avenir du groupe. On a décidé ensemble de mettre toute notre énergie dans LocoMuerte et de travailler dessus à temps plein. El Floco est arrivé dans la bande pour remplacer Devil Divo à la batterie, et l’équipe de choc était prête pour l’action, pour tourner à fond.

2023, c’était un vrai nouveau départ pour nous, et depuis, la "Maquina de Guerra" est en marche. Ce n’est que du bonheur !


On peut dire que 2024 a été une belle année pour LocoMuerte : vous avez beaucoup tourné, été très présents sur les réseaux sociaux… Quel bilan dressez-vous de cette année ?

Effectivement, 2024 a été une année de folie pour nous, et le bilan est ultra positif. On a beaucoup travaillé à tous les niveaux pour donner de la visibilité à LocoMuerte. C’est vraiment ce qui nous manquait avant. Aujourd’hui, on a la chance de faire ça à plein temps, donc on est sur tous les fronts. On est tous impliqués et complémentaires, alors ça avance vite.

On a pu bien préparer la sortie de Parano Booster, tourner trois clips, et travailler notre show en résidence à l’Empreinte avec notre ingé-son, Greg Saint Maxin. C’était parfait ! On voudrait d’ailleurs remercier Stéphane Labas et toute l’équipe de l’Empreinte pour leur aide dans notre professionnalisation. El Termito est aussi très à l’aise avec les nouvelles technologies et il est bon en montage vidéo. Ça nous a permis d’avoir un super site internet, une boutique en ligne, et du contenu au top pour les réseaux sociaux et notre chaîne YouTube.

On a pu faire un paquet de dates super cools et réaliser des rêves de gosses, comme assurer la première partie de Biohazard à la Machine du Moulin Rouge et jouer avec Testament au Festival 666 pour un final apocalyptique. Le retour du public sur chaque concert était incroyable, et beaucoup de gens ont commencé à nous suivre : la " Familia " s’agrandit chaque jour. C’est hyper motivant quand les spectateurs viennent nous voir après les concerts pour nous dire qu’ils ont trouvé ça super cool et différent. C’est toujours un plaisir d’entendre ça de la part d’un public souvent très pointu.

On a aussi rencontré des personnes géniales, comme Nico et Hubert de la brasserie La Bouledogue, des passionnés de musique et de houblon avec qui on a créé une excellente bière LocoMuerte, la Chicano MoshBeer. Ça fait déjà trois fois qu’ils la brassent, et on a pu la proposer aux Metalheads au Leclerc de Clisson pendant le Hellfest, ainsi qu’au Mennecy Fest avant notre concert. On a même fait une vidéo sur ce partenariat sur notre chaîne YouTube : c’était une super expérience !


Depuis les débuts du groupe, vos paroles sont en espagnol. Comment cette idée vous est-elle venue ? Cela n’a-t-il pas été trop difficile pour El Termito, à son arrivée au poste de chanteur, de s’adapter à cette langue et surtout d’écrire de nouveaux textes ?

C’est arrivé assez naturellement, car Noxy Demente (premier chanteur du groupe) était un grand fan de Reggaeton. Il composait ses propres morceaux dans ce style, et on trouvait que ça groovait à mort. Alors, on lui a proposé d’adapter des flows de Reggaeton en espagnol sur nos riffs, et le résultat était génial. Dès les premières jams, on avait " les poils " en jouant.

On a décidé d’aller à fond dans cette direction, car ça renforce le groove de nos compos. L’espagnol est une très belle langue, très chantante, qui permet de dire des choses graves ou horribles sur un ton positif… Ça nous correspond bien ! La " Salsa Picante LocoMuerte " est née comme ça ! Ça a aussi permis de renforcer l’identité de notre musique : c’est important que les gens reconnaissent ton son dans cet océan de musique. En plus, on adore toute la culture Chicano dans son ensemble : l’esprit, les visuels, le style… Tout est super classe ! Ça nous permet de rencontrer beaucoup de Latinos, qui apprécient toujours l’hommage que nous rendons à leur langue et leur culture.


El Termito était déjà très fan de LocoMuerte et du chant de Nox quand il est entré dans le groupe. Il connaissait déjà toutes les chansons parfaitement ! C’était bluffant, surtout que nos lignes sont loin d’être simples à chanter, notamment en live ! C’est un chanteur très doué, avec un registre très large, et il a vraiment capté l’esprit de la " Salsa LocoMuerte ". On a eu énormément de chance qu’El Termito rejoigne la Familia pour continuer l’aventure.


Au-delà de ses grandes capacités musicales, c’est quelqu’un de très humble et ouvert. C’est agréable de travailler avec lui, on s’est tout de suite bien entendus. Il a bossé avec acharnement pour développer son flow Loco et, aujourd’hui, il est vraiment très à l’aise. Pour Parano Booster, il a sorti des punchlines infernales ! Habituellement, il écrit ses textes seul, comme sur La Brigada de Los Muertos, mais pour Parano Booster, on a écrit ensemble sur certains titres. C’était très stimulant pour lui comme pour moi : on s’est bien marrés, on a bien kiffé, et on est très contents du résultat. C’est caliente !


En 2023, vous sortiez Los Clasicos de Locos, un album pour lequel vous avez réenregistré quelques classiques du groupe, ainsi qu’un inédit. Comment vous est venue cette idée et comment s’est fait le choix des morceaux ?

El Mitcho (Guitare) : C’est une idée que Stéphane Buriez (Loudblast) nous a suggérée. Il nous suit depuis le début, il a toujours cru en nous et il avait produit notre 3ᵉ album, La Brigada de Los Muertos. Quand on lui a dit qu’on voulait relancer le groupe et faire de la musique à plein temps, il nous a dit texto : " Vous avez déjà plein de titres qui défoncent, mais personne ne les connaît en dehors de la scène underground, il faut les ressortir sur un disque. "

C’était une excellente idée à plus d’un titre, car ça nous a permis d’enregistrer des chansons qu’on adore avec le line-up actuel (El Floco à la batterie et El Termito au chant), le tout avec une belle production. On a fait ça au Vamacara Studio avec Stéphane et Niko HK, ce qui nous a permis de faire un bon warm-up en studio avec l’équipe avant de se lancer dans l’enregistrement de Parano Booster. C’était un vrai plaisir pour nous tous de faire Los Clasicos de Locos, et le résultat est excellent.

Le choix des morceaux s’est fait très naturellement : on a pris les chansons du premier et du deuxième album, qu’on appelle nos "classiques". On adore les jouer sur scène, et elles représentent bien le style de LocoMuerte. C’est aussi pour ça qu’on a choisi Los Clasicos de Locos comme titre pour ce disque.

Nous avons quand même voulu mettre un inédit pour ceux qui nous suivent depuis le début (il y en avait quand même quelques-uns !). On a choisi "La Vida Loca", car c’est une chanson puissante et positive qui représente bien l’état d’esprit dans lequel on est aujourd’hui. C’est-à-dire vivre à fond chaque jour, en profitant au maximum de notre passion pour la musique et de la liberté… la Pura Vida, comme on dit !

Ça a très bien fonctionné : l’album Los Clasicos de Locos, en CD et en vinyle, était "sold out" en quelques mois. Il nous a permis de décrocher beaucoup de concerts et d’attirer de nouveaux fans, qui ne savaient même pas qu’on existait… et c’est toujours le cas d’ailleurs !


Un an plus tard, vous offrez au public votre nouvel album Parano Booster. Un an, c’est peu ! Pourquoi le sortir aussi vite ? Vous étiez déjà en mode compo pour Parano Booster lors de l’enregistrement de Los Clasicos de Locos ?

Oui, c’est exactement ça ! On a commencé à composer de nouveaux titres dès qu’on s’est remis à fond dans le groupe. En fait, il y a deux choses qu’on adore faire : créer de la musique et la jouer sur scène. On n’arrête jamais de composer, on a toujours des idées et des riffs de côté. Donc, en parallèle de l’enregistrement de Los Clasicos, on peaufinait déjà les nouveaux titres pour Parano Booster. " La Vida Loca " en faisait d’ailleurs partie, mais on a choisi de la mettre en inédit sur Los Clasicos.

À la base, on était prêts à sortir assez rapidement le nouvel album, mais Kriss, notre booker chez Maximum Tour, nous a dit qu’il valait mieux attendre. Los Clasicos de Locos marchait très bien, et il y avait de plus en plus de demandes pour les concerts. Je ne te cache pas qu’on était impatients de le présenter à la terre entière et de jouer les nouveaux morceaux sur scène ! La date du 27 septembre nous a porté chance, puisque Black Bomb A nous a contactés pour jouer au Trianon avec eux et Dagoba, qui sortaient aussi un album en 2024.


Parlez-nous un peu des sujets abordés dans cet album et de votre processus de composition.

El Termito (Chant) : On part toujours d’un « squelette » de 2 ou 3 riffs qu’on trouve bien efficaces. En général, c’est El Mitcho et Nico Loco qui écrivent les riffs. Ils les peaufinent ensemble et affûtent les grooves avec El Floco. À partir de là, je pose le chant en trouvant un flow le plus "anti-metal" possible. Dans ma tête, je suis plus un Reggaetonero ultra hardcore qu’un chanteur de Metal ! Ça me permet beaucoup de liberté et de folie.

Je trouve souvent mes flows en utilisant des mots en espagnol qui sonnent bien. Souvent, ça n’a pas de sens au début, c’est du "yaourt", comme on dit en France quand tu chantes un truc en anglais qui ne veut rien dire. Nous, on va dire que c’est plus du Guacamol. Une fois que le flow est bien efficace et calé, je me lance sur l’écriture du texte. Parfois, j’ai déjà certaines punchlines qui tiennent bien la route, et je développe autour. Pour les arrangements qui finalisent les titres, tout le monde propose des idées.


"On parle de notre groupe, de notre parcours de vie, mais on s’inspire aussi de la pop culture et de films qu’on adore, comme Las Vegas Parano pour le titre éponyme. On s’est vraiment éclatés à composer ce nouvel album. On a encore repoussé les limites de notre style… Chicano Mosh Power !"


Sur notre troisième album, La Brigada de los Muertos, j’avais écrit tous les textes. Pour Parano Booster, j’ai beaucoup plus travaillé en duo avec Nico Loco. On trouvait des thèmes de chansons ensemble, et on bossait sur les flows et les textes pendant des après-midis entières. C’est un gros travail, car l’espagnol n’est pas notre langue maternelle. On se fait parfois aider sur certains mots ou expressions par des amis mexicains. Là-bas, ils ont plein d’expressions très typiques et super cool !

Dans les textes, on parle de notre groupe, de notre parcours de vie, mais on s’inspire aussi de la pop culture et de films qu’on adore, comme Las Vegas Parano pour le titre éponyme. On s’est vraiment éclatés à composer ce nouvel album. On a encore repoussé les limites de notre style… Chicano Mosh Power !

Je vais devoir repousser mes limites sur scène, notamment sur des titres comme "Demonios", qui sont très techniques et physiques au chant. On a vraiment hâte de jouer les chansons de Parano Booster en live et de voir la réaction du public… Pour l’instant, c’est "muy caliente" dans le pit !


Comment décririez-vous Parano Booster par rapport à vos précédents albums ? Plus mature, plus direct ?

Il représente vraiment l’évolution de LocoMuerte et de notre musique, qu’on appelle le Chicano Mosh ! On a trouvé ce nom pendant la composition de Parano Booster, et il représente parfaitement notre style. On combine la puissance du Thrash et du Hardcore pour le Mosh, et tout le groove latino dans le chant pour le Chicano. C’est ce mélange de fureur et de groove qu’on essaie de développer toujours plus.

On pourrait dire qu’on fait du Thrash Crossover, mais on ne sonne pas vraiment comme S.O.D.D.R.I.Municipal Waste ou Suicidal Tendencies. On a donc voulu trouver un nom spécifique pour définir notre style : le Chicano Mosh ! Tout le monde peut danser dessus dans le Mosh Pit : les Punks, les Thrashers, les Coreux, mais aussi en dehors, en bougeant "su culo" comme sur de la musique latine.

Au début du groupe, on composait nos chansons en jammant, avec des titres simples et efficaces, en privilégiant le swing et l’énergie, avec un chant ultra-latino dans le flow. On a trouvé notre truc comme ça, naturellement, sans vraiment le chercher. Chacun a apporté son ingrédient, mais en gardant une ligne directrice : la " Salsa LocoMuerte ". C’est ce qui donne à notre musique un son et une personnalité uniques. Je pense qu’on peut reconnaître LocoMuerte dès la première note. Avec le temps, on a peaufiné notre style au maximum, et on est arrivés à Parano Booster !


Vous avez de nouveau travaillé avec Stéphane Buriez (Loudblast), mais aussi avec Niko HK (Vamacara Studio). Ce choix était-il évident pour vous ?

Tout à fait ! On voulait absolument retravailler avec Stéphane Buriez parce qu’il aime vraiment LocoMuerte dans son ensemble… et nous, on l’aime aussi ! C’est toujours un plaisir de collaborer avec lui.

Il nous a proposé de bosser au Vamacara Studio avec Niko HK. On ne le connaissait pas encore, mais on a fait confiance à Stéphane… et le résultat est excellent. Le studio est top et proche de chez nous, donc on a pu bien s’approprier les lieux et créer une vraie connexion avec Niko pendant l’enregistrement de Los Clasicos. C’était un très bon warm-up.

Quand on est arrivés pour Parano Booster, on était comme à la maison. On avait travaillé nos titres à fond, et c’était super agréable de les mettre en boîte avec eux, qui ont parfaitement compris ce qu’on voulait pour ce nouvel album.

On a passé beaucoup de temps sur les lignes de chant, qui sont très travaillées et méritaient une belle production. Niko a apporté de super idées tout en respectant notre identité et notre feeling. On est très heureux du résultat, parce qu’on a pris un énorme plaisir à composer cet album… et c’est un régal de l’écouter. Parano Booster est sans aucun doute notre album le plus abouti, et les retours de la presse et du public sont excellents !


Vous décrivez votre musique comme un mélange de Thrash/Punk/Crossover. Vos influences viennent-elles uniquement de ces styles ?

El Mitcho (guitare) : Quand on a commencé ce projet avec Nico Loco, on voulait revenir aux sources et composer des riffs bien Thrash/Crossover, avec aussi un côté brut et Rock’n’Roll. En gros, un mix entre Suicidal Tendencies et Motörhead dans l’esprit.

On a tous énormément d’influences dans le groupe. Il y a bien sûr les classiques : AC/DC, Black Sabbath, Motörhead, ZZ Top… Puis, à l’adolescence, on a découvert Metallica, S.O.D., D.R.I., Slayer et toute la scène Thrash Metal de la Bay Area (Forbidden, Exodus). Sans oublier le NYHC avec Agnostic Front, Madball, Sick of it All… Bref, tout ce qui groove du côté du Metal.

Mais on est aussi très fans de Fusion, Funk, Jazz, Blues, Hip-Hop, Salsa… On écoute beaucoup de styles différents et on a joué dans plein d’univers, mais toujours avec ce même fil rouge : le groove. C’est aussi pour ça qu’on a adoré incorporer du chant en espagnol avec des flows très Reggaetón. Ce côté très latino est important pour nous : il nous offre une énorme liberté dans la composition et crée une identité forte. On aime sortir des clichés du Metal, surtout au niveau du chant.



"On fait ce qu’on veut, on fait ce qu’on aime, et surtout, on le partage avec tout le monde ! On n’a qu’une vie, et pour être heureux, il faut prendre les choses du bon côté, avec la PMA (Positive Mental Attitude)."

On peut dire que votre musique explose sur scène ! Vous vous donnez à 200 %, et au-delà de la puissance du show, il y a aussi une vraie joie qui se dégage. C’est vraiment votre terrain de jeu préféré ?

Il y a deux choses essentielles pour nous : composer une musique qui nous met les poils et la jouer sur scène pour que le public ressente la même chose avec nous ! La sensation que tu ressens quand tu donnes tout sur scène est incroyable et unique, surtout quand le public est en communion avec le groupe. Une fois lâchés avec l’adrénaline, on devient complètement fous… et on adore ça ! On a grandi en admirant des groupes ultra-intenses sur scène, de AC/DC à Metallica, en passant par Biohazard, Suicidal Tendencies ou même James Brown. Ces artistes nous ont inspirés, ils nous ont aidés à nous évader et à croire que tout est possible quand tu as la rage de vivre.

Notre musique est basée sur le swing et l’énergie, elle est faite pour bouger, pour danser. Elle se vit physiquement, on serait incapables de la jouer en restant statiques. On est là pour que le public s’éclate avec nous et oublie ses problèmes, le temps d’un concert, en rechargeant ses batteries avec une dose de LM Vitamina ! Si les gens repartent en sueur, avec le sourire et une énergie positive, alors notre mission est réussie. LocoMuerte, c’est un peu notre Fight Club. Ça nous permet de libérer notre rage de manière positive et de rester libres dans nos têtes, malgré une société qui passe son temps à juger et à formater les gens.

"Ahuevo !" C’est notre cri de guerre ! C’est une expression mexicaine qui signifie “on s’en bat les couilles”, une version accélérée de “ lâcher prise ”. On fait ce qu’on veut, on fait ce qu’on aime, et surtout, on le partage avec tout le monde ! On n’a qu’une vie, et pour être heureux, il faut prendre les choses du bon côté, avec la PMA (Positive Mental Attitude).


Vous avez beaucoup tourné en 2024 et défendu ce nouvel album sur scène. Comment ont réagi vos fans face aux nouveaux morceaux ?

El Termito : Oui, on a énormément tourné en 2024, et c’était génial ! Mais comme Parano Booster est sorti le 27 septembre, on a surtout joué les morceaux de Los Clasicos de Locos sur scène.

On a commencé à intégrer les nouveaux titres lors de notre concert au Trianon à Paris, le jour même de la sortie de l’album, avec Black Bomb A et Dagoba. C’était complètement fou ! L’ambiance était caliente et jouer dans une salle aussi mythique, c’était énorme.

On avait vraiment hâte d’envoyer ces nouveaux morceaux en live, avec le gros son, et de voir les gens bouger dessus. À chaque fois qu’on les joue, le public réagit super bien, certains connaissent déjà les paroles par cœur, c’est muy brutal ! Et là, en 2025, on va pouvoir s’en donner à cœur joie pour le "Parano Booster Tour " !


LocoMuerte est aussi un groupe engagé. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Oui, on peut dire ça. Même si on ne se revendique pas comme un groupe engagé dans le sens militant, on a toujours soutenu la scène Metal à notre échelle, et pour nous, c’est essentiel. Si tu ne soutiens pas ta propre communauté, qui le fera à ta place. Depuis toujours, on va aux concerts, on soutient les organisateurs, les webzines, les web radios, les disquaires… Tous ces passionnés qui font vivre notre scène au quotidien. Perso, j’ai même créé une chaîne YouTube, Metal Oh !!, pour parler du Metal aux jeunes et mettre en avant des groupes que je trouve cool.

Quand Pascal Gueugue a créé la Fédération des Musiques Métalliques, on a tout de suite adhéré. La scène Metal en France doit être mieux représentée auprès des institutions et plus accessible au grand public. Il faut que les nouvelles générations comprennent que le Metal est un genre musical puissant, avec énormément à offrir.

On soutient aussi plusieurs associations de protection animale et environnementale. Depuis sa création, on est partenaires de Hardcore Care, une asso qui aide à l’adoption d’animaux abandonnés (surtout des chiens et des chats), avec le soutien de la scène Hardcore/Metal. En 2024, on a même joué pour fêter leurs 10 ans, c’était un moment fort.

Pendant l’enregistrement de Los ClasicosStéphane Buriez a proposé à El Floco de rejoindre Savage Land, une ONG qui protège les forêts tropicales du Costa Rica, créée par Sylvain Demercastel (Artsonic) et Dirk Verbeuren (Megadeth). Ils cherchaient un batteur pour enregistrer un album à Los Angeles et jouer au Hellfest… et notre Moustachu a répondu présent ! C’était dingue de le voir sur la Mainstage, en train de jouer "Roots Bloody Roots" de Sepultura avec Andreas Kisser à la guitare et Shane Embury (Napalm Death) à la basse, entouré de guests comme Chloé Trujillo et Alejandro Londono Montoya (Cultura Tres), entre autres. On a aussi tourné un clip pour notre morceau " Barrio " en partenariat avec Savage Land, pour les aider à faire connaître leur projet. Et moi, je chante en guest sur The Army of Trees, aux côtés de Julien (Benighted), Niko (Tagada Jones), Aure (Akiavel) … C’est un très beau projet, qui lutte pour la protection de la nature. En plus d’être une belle expérience musicale, c’est une cause qui nous tient à cœur. On joint l’utile à l’agréable… et ça, c’est parfait !


Vous êtes très actifs sur les réseaux sociaux, avec des pages comme "La Familia Locomuerte" et "La Brigada 91". Cette proximité avec les fans est-elle importante pour vous ?

Nico Loco : Oui, c’est primordial ! Pour nous, la musique, c’est avant tout une façon de partager des émotions avec les autres. Nous avons toujours été des fans de nombreux groupes qui nous ont inspirés et motivés dans notre vie. On a eu la chance de rencontrer des groupes comme Suicidal Tendencies ou Biohazard, qui ont une connexion forte avec leur public. Ce sont vraiment des gens en or, sincères et authentiques, ce qui fait vraiment plaisir.

Quand tu es des deux côtés de la barrière, tu comprends à quel point cette proximité est importante. C’est génial de partager des moments avec tous nos Locos ! On n’oublie jamais que c’est grâce à ceux qui nous soutiennent que notre groupe peut grandir et perdurer. Par exemple, Kiss ne serait pas Kiss sans la Kiss Army, et Metallica ne serait pas Metallica sans leurs Fifth Members.

À la fin de l’année 2023, on a créé une "street team" à l’ancienne, La Brigada 91. Au départ, c’était surtout des amis, mais rapidement, on a eu plein d’inscriptions. Aujourd’hui, on a presque 200 membres répartis sur 25 départements en France, et certains à l’étranger ! C’est génial, ils nous aident à promouvoir LocoMuerte partout, que ce soit dans la rue, lors des concerts ou sur les réseaux sociaux.

On les retrouve souvent à des événements pour distribuer des stickers et partager un bon moment, souvent autour d’une bière. Certains sont même devenus amis grâce à la B91, ils font du covoiturage et sortent ensemble, c’est excellent.

On a vraiment de la chance de vivre ça, car on rencontre des gens formidables et on partage des moments inoubliables. Si vous lisez ces lignes et que vous aimez LocoMuerte, n’hésitez pas à rejoindre La Brigada 91, carnales !


Quels sont vos projets pour 2025 ? Que peut-on vous souhaiter ? Peut-on envisager une tournée en Amérique Latine après l’Espagne ?

Nous avons plusieurs projets passionnants pour 2025. Tout d’abord, nous allons partir à Los Angeles pour rencontrer les membres originels de Suicidal Tendencies, qui ont un groupe appelé LuicidalLouichi Mayorga, le premier bassiste de ST, a créé ce groupe, et ils jouent tous les morceaux cultes du premier album de 1983, comme "Join the Army" ou "How Will I Laugh Tomorrow". C’est énorme !

Luicidal comprend des membres comme Mike Clark (guitare), RJ Herrera (batterie), et parfois Rocky George (guitare lead), avec Mando Ochoa au chant, qui n’était pas dans ST. Nous les avons contactés via les réseaux pour les remercier en tant que fans, et ils se sont intéressés à nous. Louichi a trouvé LocoMuerte vraiment cool et a commencé à partager notre nom sur son Facebook, en publiant des stories avec notre t-shirt et nos albums. C’était incroyable, c’est une légende et l’un des créateurs du Crossover à la West Coast.

Nous irons donc à Venice Beach pour faire notre pèlerinage avec Louichi, c’est un rêve qui se réalise ! On va aussi profiter de cette occasion pour réaliser un documentaire, tourner un clip, et, espérons-le, jouer avec Luicidal. Notre réalisateur Gornoss sera présent pour capturer de belles images, et nous ferons un vlog quotidien que nous partagerons avec La Brigada 91 et les contributeurs de notre cagnotte de financement. On les remercie énormément pour leur soutien !

L’autre projet est de faire venir Luicidal en France et de tourner avec eux. En 2025, nous souhaitons vraiment développer LocoMuerte à l’étranger. On aimerait partir en tournée en Europe, mais aussi aux USA, au Mexique et en Amérique du Sud. Le public latino est extraordinaire avec une super énergie et une passion incroyable dans le pit. Nous rêvons de jouer pour eux, ça doit être une expérience incroyable et muy brutal. 

 

LocoMuerte c'est : Nico Loco : Basse El Termito : Chant El Mitcho : Guitare El Floco : Batterie


Discographie : Maquina de Guerra (2011) Traicion Bendicion (2013) La Brigada de Los Muertos (2018) Los Clasicos de Locos (2023) Parano Booster (2024)




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