Ah, la Charente-Maritime ! Fort-Boyard, la Corderie de Rochefort, La Rochelle, son vieux port, la Tour de la Chaîne, la Tour Saint-Nicolas et…Walnut Grove DC, auteur d'un nouvel opus, Deeper.. L'occasion pour Heretik Magazine d'aller à la rencontre de ces maestros de l’underground.
Propos du groupe recueillis par Flavien Minne
Salut les Walnut Grove DC, merci de répondre à nos questions. Vous venez de sortir un nouvel album très Rock'n'Roll, Deeper. Comment vous sentez-vous quelques semaines après sa sortie ?
Super heureux de ce disque. Nous avons enfin commencé à le jouer en concert et d’autres belles dates arrivent prochainement.
Quelle était votre motivation et quels sont vos thèmes de prédilection ?
Les idées, les riffs viennent plutôt spontanément. Certains titres ont été faits pendant le Covid. D’autres ont été trouvés en répétition. Pour les textes, cela parle de l'aspect inquiet au monde qui nous entoure, la perte d'un être cher... Ce sont des métaphores en règle générale, sur les poncifs du genre, la séparation, l'abandon, le sentiment de culpabilité ou de solitude.
Chaque morceau est très différent des autres, soit agressif, soit puissant ou torturé. Y a-t-il une ligne directrice ? Quelles sont vos influences ?
Encore une fois, c’est plutôt spontané. Nous aimons les ambiances mid-tempo, mais aussi des choses plus speed voire Punk Rock parfois. Pour les influences, elles viennent des 90’s mais aussi des 70’s. Du coup, on y retrouve des plans Rock, Metal, Punk-Rock, Bluesy parfois, et également Hardcore. C’est une marmite de tout cela.
Comment composez-vous au sein du groupe ? Comment vous répartissez-vous les tâches ?
L’un d’entre nous amène un riff, et si ça plaît, que ça prend, le morceau va se créer. Le premier EP a été composé à trois têtes : les deux guitaristes et aussi le bassiste. Pour le deuxième et le troisième, les plans ont été davantage amenés par le bassiste... Mais les guitaristes ont aussi amené leurs riffs. Il n’y a pas de règles, ni de calculs. Cela se fait naturellement et selon les périodes. Mais surtout on a tous un rôle, ça a été toujours ainsi dans Walnut Grove D.C., de la batterie en passant par la basse et les grattes.
Donc, au final, c’est le groupe tout entier qui fait les morceaux car chacun amène sa patte, son groove, son toucher et la bonne intention, cet ensemble qui collera le mieux au groupe. Et puis, vient le chant…Pour les textes, c’est le chanteur qui s’y colle ! il n’y a vraiment que lui qui sait chanter dans le groupe. Mais, sur le dernier album, on a tous bossé un peu plus sur les chœurs pour l’accompagner. C’est chouette à faire aussi !

"Tout ce qu’on fait, on le fait avec nos tripes, à fond. C’est comme pour chaque concert, où qu’il se soit, peu importe le nombre de personnes devant toi, et peu importe à quel endroit, chaque morceau sera joué comme si c’était le dernier"
Deux EP’s, un album… Walnut Grove DC n’est pas des plus prolifiques. Cependant, vous avez assuré des centaines de concerts. Vous préférez la scène aux studios ?
Alors, tout d’abord, on a tous un boulot à côté. L’épreuve de la composition est cool. Du renouveau, c’est toujours agréable et nécessaire. Mais ça demande beaucoup de temps. Le studio est un exercice difficile mais c’est un moment assez exceptionnel aussi, où l’on couche une création. Ce n’est pas simple ! Ce qui est certain, c’est la scène qui nous anime le plus. L’énergie et l’échange avec le public sont des moments uniques, tout comme l’échange entre nous quatre, en tant que musiciens et le fait de partager ensemble notre musique ! C’est jouissif, peut-être presque plus que le c**! Donc, oui le plus de scène possible ! Nous avons également fait une tournée avec le très bon groupe Mudweiser (projet parallèle de Reuno de Lofofora, NDLR), avec qui on a partagé dix jours de scène ensemble, une expérience fameuse et inoubliable. Pourtant, on a aussi un fort bon souvenir d’avoir joué seul dans un petit bar à Nîmes, un dimanche soir pour l’apéro, devant cinquante personnes qui blindaient le bar et qui étaient à fond dans notre musique. Un pur moment lorsque le public, même peu nombreux, te le rend de cette si belle manière ! Le bretons sont également un public hyper généreux.
Vous allez fêter vos quinze ans de carrière à la fin de l’année. Un commentaire à ce sujet ?
On ne regrette rien. Tout ce qu’on fait, on le fait avec nos tripes, à fond. C’est comme pour chaque concert, où qu’il se soit, peu importe le nombre de personnes devant toi, et peu importe à quel endroit, chaque morceau sera joué comme si c’était le dernier.
Un petit mot pour les lecteurs de Heretik Magazine ? En espérant votre venue dans le Nord…
On a un public, en général, très chouette. Notre musique reste une niche et du coup, la plupart du temps, les gens qui viennent à nos concerts ou qui écoutent notre musique, sont des personnes curieuses, souvent passionnées et c’est très plaisant. Ce sont des rapports très sains pour nous. Donc, restez curieux et avides de découvertes. Merci à toute l’équipe d’Heretik Magazine et de l’attention que vous nous portez.
Walnut Grove D.C., c'est :
Sylvain Bonnin : guitare, chant
Thibaud Carter : basse, chœurs, claviers
Alexandre Ardoin : guitare, chœurs, claviers
Franck Besse : batterie, percussions, chœurs
Discographie :
Walnut Grove DC (2014)
Roskov (2018)
Deeper (2025)