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Photo du rédacteurAxl Meu

LIVE-REPORT - Alcatraz Festival (Jour 3)

On a beau prendre nos dispositions : un festival comme l’Alcatraz Festival peut s’avérer difficile à vivre sur la durée : notre endurance est mise à rude épreuve. Nos nuits sont incomplètes, mais l’envie de fouler le site reste néanmoins plus forte que tout ! Pour clore ce nouveau chapitre, nous avons décidé de nous focaliser sur plusieurs performances : celles d’Opeth, Architects, Mayhem, mais aussi Gene Simmons… Du lourd, du varié : la marque de fabrique du festival en quelque sorte ! 

Par Axl Meu / Crédit photo : Moris DC

 

Après un peu d’After All, de Millhaven, nous allons voir un peu le Rock danois d’Audrey Horne, avant de nous laisser bercer par les mélodies des Prog Metalleux de Cobra The Impaler : les premières performances de la journée sont agréables, toutes placées sous le signe de la diversité. Mais le soleil tape toujours autant que la veille et les festivaliers préfèrent passer leur temps à flâner du côté des boutiques histoire de faire leurs emplettes : il faut dire qu’on a le choix, disquaires, merch’ divers et variés… 

Notre premier véritable coup de cœur (et confirmation) de la journée s’appelle Eternal Champion, que nous avions déjà vu au Hellfest le même été. Les partisans du True Heavy Metal ne laissent personne indifférent : c’est kitsch, mais totalement revendiqué. C’est épique («  I am the Hammer »), les riffs sont incisifs et rappellent les meilleurs moments de Manowar. À noter la présence du bassiste « live » Frank Chin, venu combler les sections « basse » de leur bassiste, Brad Raub, décédé cette année. On enchaîne tout de suite avec Left To Die, un autre super « cover-band » de Death monté par des ex de Death ou amis du regretté Chuck Schuldiner. Bien sûr, difficile d’oublier le fameux D.T.A…. Cette fois-ci, Left To Die, on y retrouve Matt Harvey (Exhumed, Gruesome) à la guitare/chant, Rick Rozz à la guitare (ex-Death) et même Terry Butler (Obituary, ex-Death) à la basse et le batteur Gus Rios (Gruesome). Le concept est simple : les quatre musiciens jouent l’opus Scream Bloody Gore dans son intégralité et quelques morceaux de Leprosy. Et finalement, c’est assez pour blinder tout la Swamp. Dé là où nous nous trouvons, nous n’y voyons rien et nous promettons de les revoir soit à The Black Lab (Wasquehal) et/ou dans le cadre du Motocultor Festival


On poursuit notre retour et nous nous retrouvons devant un Armored Saint (que nous avions déjà vu au Wacken Open Air la semaine passée) : le show est classique (trop ?), mais nous devons jouer que John Bush est en forme et que les classiques de March of the Saint, Punching the Sky et Symbol of Salvation passent toujours aussi bien : merci à l’Alcatraz de nous proposer ce genre de formations, trop rares en France. Entre Exumer et Legion Of The Damned, nous privilégions Exumer. Exumer joue sur la toute petite scène de la Morgue (et nous ne comprenons pas trop pourquoi la bande de Mem von Stein a été reléguée). Résultat : c’est blindé. Il faut dire que le programme est alléchant, un peu de Possessed by Fire, un peu de Rising from the Sea, un peu de Fire and Damnation… Bref, du classique, mené par une formation qui a la pêche. Mention spéciale à leur jeune bassiste Alex Voss pour le show ! 

Nous assistons à quelques mesures du concert de Jinjer qui rencontre un succès fou sur la Prison Stage avant de retourner sous la morgue pour assister au concert de Hirax, fier représentant de la scène Thrash de San Francisco, un peu comme Exodus qui se produit une demi-heure plus tard sur la scène principale. Alors, on ne comprend pas trop l’organisation sur ce coup : n’aurait-il pas été plus judicieux de faire jouer Hirax un peu plus tard ? Les fans de Hirax et ceux d’Exodus sont les mêmes. Beaucoup se sont (à contre-coeur) éclipsés pendant le concert de Hirax pour aller voir celui d'Exodus. Dommage… Le set d’Exodus est classique, mais reste terriblement efficace quand on y repense… Steve "Zetro" Souza reste tout de même très bienveillant envers son public (ce discours de Zetro en mode « si quelqu’un tombe, vous le ramassez ! On est loin du discours de Baloff et son « I wanna see some blood in the pit ! ») et enchaîne les classiques et surprises : on ne s’attendait pas à ce que le groupe joue « Deathamphetamine » par exemple. À dans deux ans ? Même heure ? même endroit ? 

Après ça, nous retournons au Death Metal Old-school avec Terrorizer qui est revenu sur le devant de la scène l’année dernière avec un nouveau line-up : des anciens sont à nouveau de la partie, comme Pete Commando Sandoval et David Vincent (qui alterne entre Vltimas et Terrorizer en ce moment) et deux nouveaux Richie Brown et Brian Werver. On appréciera l’effort sur la scénographie et la setlist (le groupe joue principalement des morceaux de World Downfall (1989). C’est une belle performance, sans être inoubliable pour autant. Nous assistons ensuite au concert d’Orange Goblin qui est dernièrement revenu sur le devant de la scène avec Science, Not Fiction : un album classique, mais tout de même redoutable ! Ben Ward est toujours aussi géant (sans mauvais jeu de mots) et remue le public avec ses classiques que l’on ne présente plus : «  Cemetary Rats » ou même « Red Side Rising ». 


Maintenant, le Swamp se met aux couleurs du Death Metal mélodique avec Dark Tranquillity qui a connu pas mal de changements ces dernières années : 3/5 du line-up a changé et Christopher Amott que l’on avait vu ici-même à Courtrai en 2021 n’est même plus là ! Les Suédois profitent de cette occasion pour faire prévaloir les atouts de leur nouvelle équipe et même présenter quelques titres de Endtime Signals, leur nouvel album. C’est validé et nous avons hâte de les revoir dans le cadre du Hell’s Balls Belgium (Courtrai) ! Nous écourtons néanmoins ce concert pour assister au concert Gene Simmons, LA légende de Kiss. Mais il n’y a pas foule : on s’attendait clairement à plus de fans aux abords de la Prison Stage… En plus, il se fait désirer. Le malaise est confirmé quand on s’apercevra que le rockeur passe la majorité de son temps à parler à son public plutôt qu’à jouer ses classiques. On aime écouter ses anecdotes sur sa relation avec Eddie Van Halen, quand il joue le tonton bien sympa en faisant monter des gamins sur scène, mais finalement, à côté, les prises de parole ont été si longues (et poussives) que nous avons préféré écourter notre séjour pour nous placer convenablement pour Mayhem. Et pourtant, nous adorons Kiss et son répertoire. 


Avec Mayhem, on flirte également avec l’histoire, celle du Black Metal. La performance présentée par les Norvégiens répondra à toutes nos attentes : vidéos, archives bien sympathiques, cette nouvelle prestation belge de la légende norvégienne nous plonge dans l’histoire du groupe en plusieurs mouvements. Ils joueront tout simplement au moins un morceau de chaque album dans l’ordre dé-chronologique (on commence par ceux de Daemon (2019) à Deathcrush (1987). On appréciera également la scénographie et les plusieurs incarnations de notre cher Attila qui prendra le temps de changer son make-up et ses tenues en plein concert pour faciliter notre immersion dans l’histoire sulfureuse du groupe. Un vrai coup de cœur ! 

Beaucoup commencent à s’éclipser du festival : la fatigue... Certains reprennent aussi le travail le lendemain. Pourtant, il reste encore quelques gros morceaux, Danko Jones, Architects, Clutch et Opeth. Quant à nous, nous concentrons notre dernière énergie sur le concert des Suédois d’Opeth : ils attendent qu’Architects finisse son set pour nous immerger dans leur univers somnolent, à la fois calme et complexe. Un super concert pour clore comme il se doit cette 15ème édition ! À l’année prochaine Alcatraz !  



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