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Photo du rédacteurAxl Meu

LIVE-REPORT - AütFest (Espace Culturel Grossemy - Bruay-La-Buissière)

Ce que l’on aime avec le Metal, c’est son côté humain et généreux qui ressort régulièrement lors de nombreux évènements. Et lorsque l’objectif final d’un festival comme le AütFëst est de soutenir une aussi noble cause que la sensibilisation à l’autisme, notre attention se multiplie et l’on se presse avec ardeur à l’idée d’apporter notre pierre à l’édifice. Pour sa deuxième édition, en dehors du The Bë För AütFëst, les organisateurs avaient convié, entre autres, Crisix, Dropdead Chaos et Brutal Sphincter. Le public a répondu présent, Heretik Magazine aussi !

Par Fred VDP / Photos : Axl Meu


 

Le AütFëst c’est d’abord le contexte du festival, situé dans l’enceinte de l’Espace Culturel Grossemy à Bruay-La-Buissière. Nous sommes accueillis par un service de bénévoles attentionnés, à l’affût du moindre souci qui pourrait survenir et de la moindre question émanant d’un festivalier ou d’un exposant. Des chalets (oui oui, comme au marché de Noël !) permettent aux partenaires et exposants de vaquer à leurs occupations en toute sécurité et sans crainte que des aléas météorologiques viennent endommager leurs marchandises. Excellente idée ! Le merch des groupes présents est quant à lui installé dans le Hall de l’Espace Culturel, permettant ainsi une meilleure fluidité entre les stands boissons/restauration et la salle de concert pouvant accueillir pas loin d’un millier de personnes en situation debout. D’ailleurs, nous apprenons rapidement que le festival affiche quasiment complet, au grand bonheur des organisateurs. Malgré son jeune âge (le festival n’a qu’un an!), le AütFëst semble déjà être une machine bien rodée et à aucun moment dans cette journée nous ne suspecterons le moindre problème d’organisation. Rien que pour cet aspect “haütement” important, saluons le travail de toute l’équipe !


Mais le AütFëst c’est avant tout et surtout un festival Metal ! Sept formations sont à l’affiche de cette journée, dont 5 issues de l’hexagone. Et lorsqu’on connaît la richesse de ce qui se fait en matière de Metal en France, nous savons déjà que les concerts seront de qualité. Et ce sont les Thionvillois de Razor Butchers qui ouvrent les festivités avec, d’entrée de jeu, une prestation costaude et généreuse, mêlant Thrash technique et Death bien gras. Avec un seul album à leur actif, Slaughter (2019), les mosellans montrent qu’ils ont un bel avenir scénique devant eux.


Les changements de plateau étant efficaces, c’est seulement quelques minutes plus tard que nous avons le plaisir de découvrir Sacral Night et son Heavy/Power on ne peut plus « Old School ». Et la formule fonctionne plutôt bien. Emmené par Antoine au chant et sa voix haut perchée, Sacral Night inonde la salle de mélodies Heavy et guerrières, admirablement soutenues par une assise rythmique dont le talent ne nous laisse pas indifférents. La formation grenobloise se payant même le luxe de faire une excellente reprise de “Par le sang et le feu” de High Power.

Place ensuite aux locaux de Unswabbed qu’il n’est plus nécessaire de présenter. La formation lilloise partage son enthousiasme à travers un set habilement construit, des titres dont les richesses harmoniques prennent une ampleur considérable en Live, et toujours avec le soin de communiquer aisément avec le public. Le set est limpide, en parfaite symbiose avec l’esprit bienveillant du festival.


Le temps de se rafraichir et c’est avec un plaisir non dissimulé que nous accueillons Dropdead Chaos qui avait fait le show en février dernier à The Black Lab. La formation créée lors du confinement de 2020 se présente en sextuor, sans Déhà, pour 50 minutes d’un set explosif, sous l’œil avisé de sa fidèle communauté d’humains. Le meilleur des deux albums est joué ce soir, avec un accent sur This is not the Beginning sorti en juin dernier. Un très bon set pour un pur moment de cohésion entre le groupe et son public.



Horskh se présente ensuite avec son Electro/Indus qui n’est pas à la portée de tout le monde. Il est vrai que ce style peut prêter à confusion dans un festival Metal et déranger les puristes, peu habitués à entendre des sons électro au beau milieu de formations Thrash ou Death. Toutefois, Bastien et ses complices proposent un set qui a le mérite de bousculer la foule, le AütFëst se transformant pour une petite heure en DanceFloor.


Initialement prévus en dernière partie, les Belges de Brutal Sphincter déroulent finalement leur set avant Crisix, ceux-ci ayant eu une panne de véhicule en chemin. Qu’importe, les joyeux lurons galvanisent le public du AütFëst avec leurs titres GoreGrind, non sans avoir passé quelques messages de désaccord avec les couleurs politiques locales. A noter la générosité du combo belge qui va les pousser à offrir 5% des bénéfices de leur merch à l’association du AütFëst. Rien que pour ça, chapeau bas !

Le festival se termine donc avec Crisix, la tête d’affiche qui va littéralement combler l’Espace Culturel. Les Espagnols vont proposer un set singulier et différent de ce que l’on a pour habitude d’entendre. Des titres peu joués en Live, mais toujours avec une énergie musicale qui ne laisse personne de marbre et même un fan qui s'invite sur scène pour interpréter "Brutal Gadget" ! La machine Crisix ne fait aucune place à l’inertie, et c’est évidemment avec l’inévitable “Ultra Thrash” que les ibériques terminent leur set et clôturent ainsi la deuxième édition du AütFëst.


Une deuxième édition pleine de réussites avec des formations de qualité et une organisation à faire pâlir les plus gros festivals. On salive déjà d’aller au The Bë För AütFëst le 29 mars prochain.



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