IIl est des affiches particulièrement improbables, et celle du 15 mai dernier en était une. Souvenez-vous, Cerbère Coryphée avait investi The Black Lab pour une soirée « bipolaire » en compagnie de Bongzilla et de Cancer Bats : deux formations au style sensiblement différent, déjà habituées de la salle puisqu’elles l’ont déjà respectivement investie en 2022 et en 2023.
Par Axl Meu / Photo : Meli Vas
Bongzilla, vous connaissez ? La musique des Américains n’offre rien de bien nouveau, mais elle a le mérite d’exister et de nous faire passer un bon moment : c’est lourd, c’est gras, ce n’est pas toujours dans les temps, mais ça reste terriblement efficace. Tout au long de ce premier concert, le trio américain nous livre des riffs sous amphétamine, planants, - souvent tirés de Dab City - qui ont été cultivés quelque part dans le Wisconsin. Ça s’enchaîne naturellement, le groupe présente même un nouveau morceau qui s’inscrit dans la continuité de ce que les Américains ont toujours proposé : du gras, du gras et encore du gras. Bref, en trois quart d’heure, Muleboy et sa bande nous prouvent qu’ils sont sans doute ce qui se fait de mieux en matière de Sludge/Doom aujourd'hui en 2024.
D’une musique sous amphétamine, on embraye directement avec un ensemble bien plus direct et des musiciens bien plus communicatifs. Cancer Bats sait parler à son public… Et, en maître de cérémonie, Liam Cormier a su galvaniser son public du début jusqu'à la fin du set : ça se réveille et ça se bouscule dans la fosse. Ça monte sur la scène, ça se fait slamer, ça perd ses chaussures. Il faut dire que « R.A.T.S », « Road Sick », « Sorceress » et le classique des Beastie Boys (« Sabotage ») sont le genre de morceaux à mettre le feu aux poudres ! Bref, dynamique, avenant et dans l’ère du temps, Cancer Bats est une vraie « nouvelle » référence du genre en devenir. À quand la prochaine fois dans le Nord ? À l’Aéronef ? Au BetiZFest ? Au Rock In Bourlon ? Les paris sont ouverts !
