En ce début de janvier, pour sa cinquième édition, le Damned Soul Festival investit la salle du Sassin de Bomal-sur-Ourthe avec un programme intense mettant à l’honneur le Death Metal : Triagone, InHuman, Catalyst, BleedSkin, Pestifer, Brutal Sphincter, Akiavel, Disbelief, Necrotted, Acranius et Benighted étaient à l'affiche et Heretik Magazine de la partie !
Par Franck Lasselle / Crédit photos : Moris DC
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Triagone a l’honneur d’ouvrir les hostilités devant un parterre limité, mais motivé. La formation fait forte impression avec un Death technique parfaitement maîtrisé. Au growl, Lorena impressionne par sa puissance et sa rage. À ses côtés, ses camarades distillent riffs et soli d’une rapidité à donner le tournis. Cette solide et dynamique prestation a ravi la foule. Triagone a montré de belles capacités et a tout pour devenir un nom qui compte dans le genre.
Avec InHuman, le Death Symphonique est à l’honneur. Totalement refondée autour d’Astrid au clavier, la formation propose un cocktail réussi. Le côté symphonique ressort bien avec une puissance certaine digne d’un Epica. Il ressort aussi un côté épique et théâtral très fort. Caro et Jack se complètent idéalement avec une sensation de dialogue entre un chant puissant plein de charme et un growl féroce. On est sous le charme.
La salle est bien remplie pour accueillir les Français de Catalyst. Leur Death Technique est intense d’entrée. La rapidité d’exécution est énorme et soulève un niveau technique bluffant. Le growl de Jules est abyssal et cela colle une bonne claque. Au-delà de la brutalité, une pincée de chant clair se fait entendre et on apprécie le côté progressif dans la construction des titres. Ce jus Death Technique est savoureux digne de la grande époque de Death. Catalyst a été énorme et s’est fait sans nul doute de nombreux nouveaux fans.
Avec BleedSkin, le Brutal Death est à l’honneur. Les Belges collent une tarte portée par un growl digne de Cannibal Corpse. L’ensemble est d’une intensité rare porté par des riffs aiguisés. La violence ne va jamais retomber et cela ravit un public qui apprécie le côté brut et méchant. Le côté sans pitié est jouissif porté par une Céline charismatique qui éructe avec force. BleedSkin a fait souffler un vent violent montrant qu’il était un parfait héritiers des grands du Death Metal.
En matière de Death Technique, Pestifer est un gros client. D’entrée de jeun, ils collent une raclée à une audience attentive. À la guitare, Valery montre une virtuosité bluffante tandis que Jérôme hurle avec intensité. L’ensemble est maîtrisé avec une vitesse folle et un parfait travail mélodique teinté progressif digne d’Obscura. Dans la suite "Elysium" et le dantesque "Draconian Deamon" achèvent de convaincre du talent de la formation. Pestifer a frappé fort en forme de parfaite leçon taillée dans le meilleur du genre.
Avec Brutal Sphincter, le ton passe au Goregrind. Dans un esprit barge, les musiciens envoient la sauce. Le ton est hargneux et méchant, le growl sorti des abysses impressionne en forme de claque Grind/Death. Le public apprécie et se remue. La suite est violente et sans pitié : circle pit et wall of death sont au programme dans une ambiance excellente. Brutal Sphincter a été féroce et a proposé une leçon de violence qui a fait couler beaucoup de sueur.
Akiavel débarque de Marseille et œuvre dans un Death Mélodique teinté de Thrash. Le gros son est au rendez-vous avec un groove accrocheur. Auré oscille entre growl et chant plus grave et le mix’ entre Thrash et Death, avec un côté mélodique bien assumé, fonctionne. Akiavel a proposé un concert très solide. Il a reçu un accueil chaleureux mérité et montré un gros potentiel, tant il sait alterner les ambiances avec talent.
Débarquant d’Allemagne, Disbelief est attendu par les fans ravis de retrouver un mixe entre Death, Doom et Sludge. L’entame en forme de bande son de fin du monde est parfaite. La base Death dévaste avec un growl qui dépote et une intensité bien grasse taillée dans le meilleur du Doom. La lourdeur assomme le public avec une force impitoyable. La prestation de Disbelief restera un des grands moments de la journée tant le groupe a tout écrasé avec férocité.
Avec Necrotted, le ton est au Deathcore. Et ça fait très mal d’entrée de jeu. Le son est costaud : on retrouve un pur jus Death avec la touche core dans le growl de Fabian, auquel le groupe n’est pas indifférent. Les missiles s’enchaînent avec une belle force de frappe avec un duo avec Julien de Benighted qui met le feu. Necrotted a proposé une prestation musclée et a parfaitement fait parler la poudre Deathcore.
Acranius œuvre dans le Brutal Death avec une touche de Slam. L’entame est sauvage avec un son énorme, une puissance remarquable avec un growl caverneux guttural digne d’une gargouille qui saute à la gorge du public. Le côté caverneux du growl donne le frisson en parfaite adéquation avec une brutalité qui ne fait pas de quartier ! Acranius a proposé un excellent concert, à la fois brutal, énergique et remuant.
Il est tard mais personne n’est fatigué pour accueillir Benighted. Vétérans du Brutal Death, les Français ne font pas semblant de faire mal. Julien éructe avec force et à ses côtés ses camarades tissent un ensemble musclé proche du Grind. La suite est méchante, la raclée collée est totale et met le feu à un public fringant. Le groupe est motivé par l’accueil et ne relâche pas la pression, chaque titre s’écrivant comme un monstre de Brutal Death. Benighted a été une tête d’affiche parfaite et confirmé qu’il restait un ténor du genre.
Ceci achève une très belle édition du Damned Soul Festival. Les groupes ont assuré et le public a été au rendez-vous récompensant le travail de Mathieu et son équipe. Il reste à remercier tout le monde pour l’accueil parfait et donner rendez-vous pour d’autres belles éditions !