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Photo du rédacteurAxl Meu

LIVE-REPORT - Dynamo Metal Fest (Jour 2)

Dernière mise à jour : il y a 5 jours

Pour sa dernière journée le Dynamo Metal Fest fait aussi fort avec une affiche variée. Retrouver le cadre accueillant du centre des sports d’Eindhoven est un plaisir tant le confort y est optimal.

Par Franck Lasselle / Crédit photos : Moris DC

 

C’est la scène secondaire, la Kink Distortion Stage, qui lance les hostilités avec Hippotraktor. La formation belge œuvre dans un Post Metal teinté progressif pas loin de The Ocean. L’entame est un plongeon dans un monde sombre et mélancolique. La voix à fleur de peau de Stefan et colle le frisson. L’idée progressive ressort lors de passages plein de puissance avec une technique parfaite. Stefan positionné de côté par rapport au public impressionne de sa variété de tons. Chaque titre est comme une vague sonore de sentiments entre force, fragilité et tristesse. Hippotraktor a été un splendide vecteur d’émotions. Il confirme qu’il est la sensation forte en matière de post métal.


La scène principale démarre avec Left To Die, formation hommage à Death et ses débuts. On retrouve Terry Butler et Rick Rozz avec à leurs côtés Matt Harvey au chant et à la guitare. L’entame sur "Leprosy" et "Born Dead" est monstrueuse. La technique est parfaite, le rythme intense et Harvey assure avec un ton caverneux puissant. Le voyage vers les débuts glorieux du Death Metal est splendide et fascine. La suite est parfaite, "Open Casket", "Choke On It" ou "Left To Die" sont aussi bien rendues. La claque est violente et précise, la méchanceté des titres est bien représentée portée par un growl sauvage. "Pull The Plug" est aussi intense en forme de claque majestueuse. "Left To Die" a été à la hauteur du défi et a balancé un concert monstrueux.



C’est Martyr qui enchaîne. Vétéran du Heavy néerlandais la formation est revenue aux affaires dans les années 2000 avec Rick Bouwman et Robert Van Haren. L’entame sur "Raise Your Horns", "Unite!" est solide. On retrouve un jus Heavy speed porté par le chant aigu de Robert. "Demon Hammer" et "Children Of The Night" sont dans le même esprit pas loin de Satan ou Stormwitch. Le côté à l’ancienne est sympathique avec un côté 80’s dans des mélodies imparables. La suite est aussi savoureuse, Robert est un parfait frontman sachant entraîner la foule tandis que Rick et Justin tissent un bel univers heavy sur chaque riff et soli. Dans le final La Diabla fait un carton avec Robert au contact des premiers rangs. Martyr a proposé un solide concert et montré qu’il demeurait un gros client en matière de Heavy Metal.


Avec Green Lung, le Stoner prend la main. Les anglais sont la sensation du genre. L’intro enfumée donne le ton puis "The Forest Church" est une entame idéale. Le chant de Tom évoque Candlemass tandis que la musique fait planer. Guitare et clavier sont en symbiose et plongent dans un ton stoner 70’s. "Woodland Rites" et "Mountain Throne" sont de la même force. Tom est un prédicateur plein de charisme. Le ton est Heavy, aérien et épique. Les soli sont chargés de l’esprit de Black Sabbath tandis que la basse se fait entendre. Plus calme "Song Of The Stones" est un voyage aérien ressort porté par un solo digne d’Uli Jon Roth. "Old Gods", "Hunter In The Sky" et "Let The Devil In" sont prenantes. Il ressort un aspect desert Rock associé à un ton stoner. "One For Sorrow" est un final enfumé. Green Lung a transporté la foule avec talent.



Carnation porte ensuite la parole Death. Dès l’entame sur "Herald Of Demise", le groupe frappe fort. Le son est énorme. Le chant abyssal et guttural fait effet et la lourdeur évoque le meilleur de Bolt Thrower ou Entombed. "Plaguebreeder" et "Maruta" sont écrasants de force avec un côté caverneux. La suite est efficace, le groupe ne relâche pas la pression et assomme l’auditoire avec "Circle Of Suffering" et "Metropolis". Ce vieux death à l’ancienne est plaisant avec un côté implacable. Le final sur "Sepulcher Of Alteration" et "Submerged In Deafening Silence" est féroce et achève un public qui a apprécié la charge. Carnation a proposé une prestation parfaite et confirmé être un digne descendant des grands du Death Metal.



Le ton est plus progressif avec Soen. L’intro parlée est parfaite et instaure une ambiance posée. Puis les suédois proposent avec "Sincere" un début taillé dans un jus Metal progressif faisant parler la technique sans en rajouter. La ton de Joël fait merveille avec un côté éraillé et voilé fort et mélancolique. "Martyrs "est superbe avec une capacité à mixer puissance heavy et ton mélodique. La pureté du chant de Joël donne le frisson de même qu’un break au clavier amenant une force émotionnelle. "Memorial" et "Unbreakable" sont aussi riches. Un tourbillon d’ambiances emporte la foule et la suite avec "Lotus" et "Antagonist" est prenante. Force progressive et facette mélancolique se mixant à merveille. "Violence" est un final remarquable avec le même feeling progressif puissant et attirant. Soen a proposé un concert splendide, il a su distiller les ambiances avec talent.


Avec Eternal Champion, on retrouve un héritier de la scène heavy 80’s. Les Américains proposent avec "Skullseeker" une entame parfaite. Le ton est puissant et mélodique porté par la voix haut perché de Jason. On retrouve l’esprit des grands anciens comme Manilla Road ou Cirith Ungol et le charme agit. "The Armor Of Iire" et "Ravening Iron" ont la même force heavy épique. Jason dégage un charisme énorme et porte les titres avec fougue et poussant fortement dans les aigus. Le plongeon dans le passé est prenant avec "The Last King Of Pictdom" et "I Am The Hammer". La puissance Heavy dégagée est énorme avec en parallèle un ton digne des grand anciens. Eternal Champion a proposé une prestation jubilatoire en parfait guerrier assurant la pérennité du genre.



Sur la scène principale un concert éventement s’annonce avec Bay Area Interthrashional. Ce super groupe avait mit le feu en 2022 et son retour a attiré la foule. La prestation de ce soir rend hommage à Cliff Burton et Paul Baloff avec un line-up fabuleux. L’entame sur Hit The Lights hurlé par Eric AK de Flotsam and Jetsam est dingue. Retrouver des classiques comme "Motorbreath", "Jump In The Fire", "Metal Militia" ou "Seek & Destroy" de Metallica et "A Lesson In Violence", "Bonded By Blood", "Brain Dead" ou "Piranha" d’Exodus est jouissif. Sur scène la folie et la bonne humeur règnent. Outre Eric on retrouve Norman Skinner et Matt Harvey au chant. Avec Craig Lociero, Ted Aguilar, Daniel Dekay, Chris Kontos, Herald Oimoen, Becky Baldwin ou Steve Conley, le casting cartonne et met le feu. La fête s’achève avec "Trapped Under Ice" et "Strike Of The Beast". Slams et wall of death sont au programme dans une ambiance dingue. Bay Area Interthrashional a été à la hauteur des légendes et a ravi la foule avec un plongeon dans le temps génial.



Le Metal gothique est à l’honneur avec Unto Others. Dès l’entame sur "Nightfall", le charme agit. La voix grave de Gabriel fait effet de même qu’une musique froide et mélodique. Ce super début est confirmé avec "Butterfly" et "Double Negative". Un côté sauvage se dégage en équilibre avec le côté froid teinté pop des refrains. "Give Me To The Night", "Raigeki" ou "Heroin" ont la même classe. On retrouve l’esprit de Type O Negative avec une beauté glaciale. Puissance et tristesse fusionnent à merveille. Gabriel fait impression avec un timbre profond envoûtant. "Dragon, Why Do You Cry?" est dantesque et doté de la même force d’âme gothique. Unto Others a proposé un concert splendide en forme de parfait mélange d’émotions.



En face une tempête s’annonce. Entre Reggae, Metal et Hip-Hop, Skindred ne se fixe aucune frontières porté par l’excentrique Benji. Dès "Rat Race", la claque est totale. Le gros son Metal à la sauce raggamuffin est remuant et au chant Benji alterne entre hurlements de cinglé et chant rap incisif. Le tourbillon entraîne la foule qui danse en rythme. La suite avec "World On Fire" et "That’s My Jam" est festive. Benji joue avec la foule en allant au contact. Le petit bout du "Jump" de Van Halen fait effet. Le sens du show du chanteur est énorme et ses collègues sont parfaits pour débiter un mixe musical explosif. "L.O.V.E.", "If I Could", "Kill With Power" et "Nobody" ont la même intensité. Tarte heavy et groove pop teinté hip-hop sont en parfaite symbiose. Le final sur "Gimme That Boom" et "Warning" est génial.le public continue de faire la fête en communion avec Benji sur un son toujours remuant. Skindred a mis le feu avec une efficacité diabolique. Sa force pour transcender les genres reste fabuleuse.



Bodysnatcher fait parler la poudre. Entre hardcore et deathcore les américains savent mettre le feu. D’entrée, avec "Infested", un gros son abrasif s’abat sur la foule. La voix hargneuse typée hardcore de Kyle Medina fait effet. La violence dégagée enflamme la fosse qui part en circle pit. La suite est sauvage. "Twelve/Seventeen", "Severed" ou "Slow Stopper" sont brutales portées par un growl percutant. Le groupe est là pour faire mal avec une méchanceté jouissive. "Take Me To Hell", "Murder8" et "King Of The Rats" claquent avec intensité. Le rythme rapide fait effet, le feu continue de régner dans le public. Avec cette prestation bouillante Bodysnatcher a fait impression en confirmant que dans le genre peu peuvent rivaliser avec lui.


Sur la scène principale, la folie reste à l’honneur avec Igorrr. Le projet de Gautier Serre fascine à la croisée entre Industriel, Classique, Metal extrême et expérimental. Le début en forme de longue intro est idéal pour se plonger dans le délire avec les platines en avant. Puis le rythme se fait métallique et l’arrivée de JB Le Bail, tout de noir maquillé, ajoute une touche de férocité. Son hurlement de dément claquant la foule au mur. Le mixe sonore délirant et violent est attirant avec une touche de mélodie au clavier. L’arrivée de Marthe Alexandre en chant mezzo-soprano accentue le coté hypnotique et théâtral. La folie règne en forme de symphonie délirante. Pour "Hollow Tree" et "Nervous Waltz Marthe" est seule au chant. Elle épate de sa force vocale et sur la deuxième l’air classique amène une folie certaine avec les platines en bon apport. "Downgrade Desert" revoit le duo en action pour un résultat violent, délirant et baroque. La suite est prenante et confirme la force de Serre et ses complices pour embarquer la foule dans un univers à part. Igorr a proposé un concert délirant, parfait mélange des genres entre brutalité et démence.


La journée n’est pas terminée mais pour des raisons personnelles le temps est venu pour nous de partir sans assister aux prestations de Nestor et de Saxon. Cela étant la journée a été parfaite avec de nouveau des concerts bouillants dans une belle variété de styles et dans une ambiance chaleureuse. Le bilan de cette édition du Dynamo Metal Fest est positif. Avec un cadre agréable, une organisation parfaite et des concerts réussis le festival a confirmé sa place parmi les meilleurs festivals métal.

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