Il y a des initiatives locales qui font plaisir à voir. Le FurioUs CirkUs - alliant arts du cirque et Metal - a vu le jour en 2022 et avait notamment permis à DropDead Chaos de faire ses premiers pas sur scène. 2023, pas de deuxième édition, mais une alternative, celle des Découvertes de la Fabrik permettant à de jeunes formations « modernes » de s’exprimer. Nous sommes déjà en 2024 et c’est bien déterminée que l’association organise sa véritable deuxième édition avec à l’affiche : Gorod, S.U.P, Locomuerte, Deficiency, Reject The Sickness et Monolyth.
Par Axl Meu
Tout d’abord, remercions l’association pour le bel accueil réservé à notre équipe, nous permettant d’exposer le magazine dans de très bonnes conditions. L’accueil fut également excellente du côté des groupes qui ont pu bénéficier d’un confort de jeu plus que convenable même si - dans l’ensemble - le son allait un poil trop fort !
Notre journée commence avec Monolyth, déjà remarqué dernièrement dans le cadre du Metal CH4. En 2023, ils ont certes sorti une version rafraîchie de leur premier opus, Catch The Sun, devenu par la suite We’ve Caught The Sun, mais c'est bien un petit "best-of" que le groupe nous a présente ce soir. Ainsi, la fosse a pu faire connaissance avec le Metal mélodique des franciliens qui se rapproche parfois de ce que propose un certain Soilwork. C’est mélodique et dynamique. On a aimé. Petit happening sympathique : le groupe a fêté l’enterrement de vie de garçon d’un jeune homme présent dans le public et l'a fait participer à un « wall-of-calin ».
Reject The Sickness reprend la main avec la volonté de marquer de son empreinte tout le festival : les confettis pleuvent dès le premier morceau et les Belges peuvent présenter des titres tirés The Weight of Silence (2018) et While Our World Dissolves (2021). Musicalement, le groupe - qui tend vers le Deathcore et le Death Metal - est irréprochable. On tient là une performance plus que convenable !
Mais le groupe qui a vraiment marqué les esprits ce soir, c’est Locomuerte. Pas venus pour faire de la figuration, les hispanisants ont fait un tabac avec leur Thrash/Crossover "sauce Salsa" ! Musicalement, Locomuerte n’offre rien de bien nouveau, c’est du Suicidal Tendencies chanté en espagnol, mais ces gars ne sont vraiment pas les derniers pour faire la fête : des crocodiles gonflables a même été réquisitionnés pour permettre aux fans de se faire slamer et chacun d’entre nous a même été invité sur scène pour headbanger. Bref, voilà de véritables « extras » qui ont rendu ce concert inoubliable ! Tout simplement « muy brutal » !
Difficile de passer après Locomuerte. Vraiment. Après Locomuerte, c’est Deficiency. Et loin de nous l’idée de dire que Deficiency n’a pas fait le taff, expliquons simplement qu’il eut été préférable que les Lorrains passent avant Locomuerte. Niveau intensité, ce n’est pas tout à fait la même chose, même s’ils peuvent se targuer d’avoir remué la fosse, à leur manière, avec leur Thrash façon « Angelus Apatrida ».
Autre formation, autre style et autre claque. Nous sommes bien heureux de revoir les nordistes de S.U.P., surtout que leurs concerts ne sont pas légion (même chez nous, dans le nord de la France). Nous ne boudons donc pas notre plaisir et nous laissons porter les palabres du clan Loez growlées/chantées sur fond de musique mécaniques dans un obscur brouillard. Dans le set, on y trouve un peu de tout, du S.U.P. et même parfois du Supuration ("1308.Jp.08"), mais ce que l'on retient surtout de la performance, c'est la rigueur d'exécution dont fait toujours preuve le groupe. Une formalité finalement.
Enfin, une petite séance de démonstration signée Gorod : ça joue toujours très fort (toujours plus fort). Malgré un petit retard, les Bordelais mettent un terme à cette journée avec un set classique, toujours aussi exigeant sur le plan technique !