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Photo du rédacteurAxl Meu

LIVE-REPORT - Rock Hard Festival 2023 (Part. 3)

Après deux journées réussies le Rock Hard Festival entame sa dernière ligne droite avec un nouveau programme alléchant et toujours dans une ambiance familiale chaleureuse.

Par Franck Lasselle/ Crédit photos : Moris DC (retrouvez plus de photos sur notre Facebook et Instagram)


 

Le format reste le même, et c’est à midi que l’amphithéâtre reprend vie avec Iron Fate. La formation allemande œuvre dans le Power Thrash. Elle dispose d’une cohorte de fans amassés devant la scène qui lui réservent un accueil royal. Avec "Crimson Messiah", le concert est lancé idéalement. Le ton speed fait effet de même qu’une bonne mélodie. La voix aiguë de Denis évoque le Geoff Tate des débuts. Tout cela est sympathique avec une puissance de frappe certaine. La suite avec "Lightning Bolt" et "Malleus Maleficarum" est dans le même esprit 80’s. Les refrains sont soignés, les mélodies rapides, le chant aigu fait effet et cet esprit "Queensrÿche" est plaisant. "Strangers (In My Mind)" se fait plus douce et chargée d’une force émotionnelle. La partie power ballade est pleine de classe avec un chant accrocheur. La partie solo rapide fait effet avec une charge épique. "We Rule The Night" retrouve le ton "Heavy Thrash" puis le concert s’achève avec "Walk In The Shadows", emprunté à Queensrÿche. Le choix est logique et fait effet auprès du public. Le titre est parfaitement repris avec un refrain fédérateur imparable et une mélodie forte. Iron Fate a été idéal pour ouvrir, il a donné un concert frais et convaincant et a mit l’ambiance.




Avec Undertow, le festival accueille une formation peu connue dans nos contrées mais populaire en Allemagne. Le public est massivement présent pour accueillir un groupe à part, entre gothique, groove et thrash dans l’esprit des suisses de Gurd. D’entrée de jeu, avec "File Under : Unexpected", il donne le ton. Basculant entre passages gothiques, portés par la voix profonde de Joachim, et Thrash dans un esprit groove 90’s le titre est un tourbillon d’ambiances. L’accueil et l’ambiance sont sympathiques, derrière le groupe continue d’alterner les atmosphères. "On Fire" carbure en mode Thrash sans concessions mais séduit avec des passages gothiques à la Sentenced. "Still Waiting" met l’idée gothique en avant avec une sensibilité à fleur de peau. "Shadows" retrouve un ton Thrash mais garde une force émotionnelle qui donne la chair de poule. La suite va rester dans ce subtil équilibre entre puissance et délicatesse. "Call Of The Sin" dépouille mais charme avec un refrain accrocheur. L’accueil est royal et l’ambiance chaleureuse. Dans le final, avec "Threedouble Chime" et "Crawler", le mixe est tout aussi bon en forme de Sentenced à la sauce thrash. Undertow a donné un concert sympathique, il a séduit en faisant parler la poudre sans mettre de côté une force mélodique profonde.




Wucan est également plus connue chez nos voisins allemands et la foule est dense pour accueillir une jeune formation qui oscille entre Folk, Hard et Stoner. Dégageant un bon baba cool le groupe se place dans la lignée rétro proche de Kadavar ou Zodiac. Elle emprunte autant à Black Sabbath qu’à Jethro Tull avec une place forte laissée à la flûte. Avec Kill The King c’est un tourbillon qui entraîne la foule. L’orgue hammond se fait entendre, le ton est psychédélique avec un chant aérien habité. Le mixe avec la flûte, les passages Stoner enfumés et aériens se fait à merveille avec un côté barge. "Fette Deutsche" est dans le même esprit. La flûte amène l’idée Folk tandis que la guitare apporte la force stoner. A côté la chanteuse Francis Tobolsky est dans son trip avec un ton haut perché 70’s. Le voyage psychédélique étant accentué par l’utilisation du thérémine au son planant. L’accueil est chaleureux et avec le duo "Far And Beyond"/"Far And Beyond (Until We Meet Again)" le trip va être encore plus fort. Tout se mixe avec un côté dansant qui se rajoute pour donner des airs de transe. Un côté 60’s s’impose dans un pur délire hippie. Avec "Don’t Break The Oath" et "Physical Boudaries", le ton repart dans le trip Stoner Folk avec la flûte en évidence. Tout cela est cosmique et envoûte une foule sous le charme. Wucan a été l’OVNI du week-end. Son concert a été un trip astral, à la fois dansant, charmant et plein de force.




Après cette tempête folle, le festival accueille un premier gros nom. Les Néerlandais de Legion Of The Damned sont experts pour tabasser une foule avec un Thrash/Death sans concessions. Après une intro SF post apocalyptique, le groupe fait honneur à sa réputation avec Legion Of The Damned. La baston est totale dans la foule, le ton abrasif défrise avec intensité. Le rythme fait effet et après un court répit "Slaughtering Of The Pigs" enfonce le clou. La pitié est absente et la tartine Death/Thrash défonce avec un Maurice hurlant avec une force terrifiante. Le chaos est total et après un court speech la guerre repart de plus belle. La machine est huilée et avec "Beheading Of The Godhead", "Son Of The Jackal" et "Palace Of Sin", le groupe balance des tartines d’une brutalité digne de Slayer avec un impact énorme qui ne laisse pas indemne. Issu du nouvel album Contamination fait effet avec un ton intense et un excellent soli mélodique. Très Death, "Undead Stillborn" met le feu à la foule. Plus sombre et nerveux "Doom Priest" calme le jeu. Il alterne les ambiances entre force brute et passages épiques softs. "Dark Coronoation" est méchante en mode Thrash avec une partie plus posée efficace. "Feel The Blade" se fait sauvage avec un côté death et un côté implacable de force. La leçon s’achève sur "The Poison Chalice" en forme de tarte Thrash avec juste un riff mélodique au milieu de la férocité. Legion Of The Damned a tout dévasté, il a tabassé la foule et a marqué les esprits.





Avec Enforcer, le Heavy revient à l’honneur. La formation suédoise fait partie avec Skull Fist ou Cauldron de la nouvelle génération qui aspire à prendre la relève des anciens. La foule est dense pour les accueillir et l’intro avec "Diamonds and Rust" de Judas Priest est parfaite pour chauffer tout le monde. Puis avec "Destroyer", le ton est donné en forme de pur jus de Heavy Speed mélodique. Le chant hurlé aigu de Olaf est parfait et tout cela ravit la foule. "Undying Evil" est aussi rapide et mélodique dans un esprit Heavy à l’ancienne. Ce début est idéal et au détour d’un speech, Olaf se met le public en poche. Avec "From Beyond" et "Death Rides The Night", le groupe balance deux autres pépites digne de UFO ou de Maiden avec des mélodies splendides et des refrains accrocheurs. La communion avec le public est totale et dans la suite "Coming Alive", "Below The Slumber" ou "Mesmerized By Fire" sont prenantes avec des soli et riffs rapides et mélodiques et le chant aigu d’un Olaf en pleine forme. "Running In Menace" rencontre le même succès avec une force heavy certaine puis "Take Me Out Of This Nightmare" cartonne. Entre Hard 70’s et Heavy 80’s, le titre est remarquable et permet au public de chanteur en chœur avec le groupe. L’ambiance est royale et les rappels vont ravir. "Katana" et "Midnight Vice" font effet en forme de tartes de Heavy Speed portées par des soli de haute volée. Enforcer a proposé un concert de haute volée qui restera dans les meilleurs du week-end.




Avec Tankard, le ton va rester à la fête. Les thrasheurs allemands sont maîtres pour mettre le feu dans une ambiance alcoolisée. Après une intro sur "Simon & Garfunkel", la folie démarre avec Rectifier. Le ton Thrash rapide fait effet. Gerre arpente la scène en hurlant comme un damné et l’ambiance est énorme. Les perles vont s’enchaîner. Le groupe est déchaîné, dans l’urgence et se plaît à foncer le plus vite possible. "Ex-Fluencer", "Rapid Fire", "Rules For Fools" et "One Foot In The Grave" sont des folies Thrash/Speed avec un ton direct efficace et des refrains hymnes. Gerre est en grande forme, il remue la foule et beugle avec intensité. "Octane Warriors" se fait plus lourde et dégage aussi une sacrée puissance de frappe. "Chemical Invasion" est typée Hard Rock et mélodique sur son début avant de finir en tartine thrash avec des soli brûlants. Le public adore et se remue puis accueille "Zombie Attack" avec délectation. Ce classique du groupe demeurant un incontournable en live. "Beerbarians" et "A Girl Called Cerveza" se font aussi puissantes avec des refrains imparables repris par une foule qui mange dans la main de Gerre. "(Empty) Tankard" va être immense. Le titre est un hymne Thrash et sur le final la venue de Sabina de Holy Moses est un moment inoubliable. Son duo avec Gerre est extra, la fête est totale et chacun reprend en chœur un refrain à boire. Tankard a frappé fort, il a montré une grande forme et confirmait qu’il restait le boss en matière de Thrash déglingué et fun.





Pour Katatonia, la tâche n’est pas aisée. Passer après une telle bourrasque n’a rien de facile. Mais les Suédois ont leurs fans prêts à savourer une tranche de Metal mélancolique et progressif. L’intro parlée instaure une ambiance sombre puis Austerity transporte. La voix grave et profonde de Jonas fait effet, le son se fait délicat et puissant avec une dose atmosphérique. La tristesse dégagée est splendide. L’accueil est excellent et derrière le groupe va proposer avec "Colossal Shade", "Lethan" et "Deliberation" de bons moments mixant une force Heavy certaine avec un charme mélancolique à fleur de peau porté par un Jonas au ton d’une pureté absolue. Jonas apprécie l’accueil et le fait savoir avec un speech sympathique. Il fait acclamer le nouvel album et propose "Birds" en extrait. Porté par un riff Heavy plaisant, le titre est une pépite mélancolique. Dans le même esprit costaud Behind The Blood rencontre un joli succès. Derrière, le ton va se faire plus mélodique et atmosphérique. "Forsaker" et "Opaline" sont profondes et pures. Ces belles chansons ravissent avec un côté cristallin plein de feeling. L’accueil est excellent et cela ravit un Jonas bavard en mode décontracté et fun. "Buildings" et "My Twin" sont tout aussi prenante. La charge mélancolique prend à l’âme avec une sensibilité remarquable. "Atrium" cartonne grâce à une mélodie prenante et une bonne charge Heavy en forme de parfait mixe d’ambiances. "Old Heart Fails" est dans le même esprit et ravit la foule. Le final avec "July" et "Evidence" est parfait avec cette tristesse si belle et tellement bien exprimée. Katatonia a été parfait, il a su séduire la foule avec un concert d’une beauté envoûtante prenante.




il reste un morceau pour clôturer en beauté le festival. Avec le MSG, le festival réalise un joli coup. Michael Schenker est en forme et à ses côtés on retrouve le fabuleux Ronnie Romero, capable de tout chanter avec facilité. D’entrée de jeu, "Into The Arena" donne le ton. Le superbe instrumental ravit la foule, Schenker se fait plaisir avec une dextérité remarquable et ses partenaires ne sont pas en reste et assurent en mode Heavy 80’s. Romero débarque et épate sur "Cry For The Nations". Porté par un refrain fabuleux, le titre est une claque. Derrière, c’est le classique "Doctor Doctor" qui débarque. Romero brille de mille feux sur un titre légendaire au refrain repris en chœur par une foule conquise. Le groupe est en forme. Schenker épate à chacune de ses interventions et derrière titres solo et classiques de UFO, vont s’enchaîner dans une bonne humeur parfaite. Niveau MSG, toutes les époques sont représentées. "Looking For Love", "Red Sky" et "Sail The Darkness" sont plaisantes avec un Schenker en forme et un Romero toujours aussi classe. Au milieu, le groupe ravit les anciens avec "Lights Out", "Shoot Shoot" et "Let It Roll". Ces classiques du Hard Rock demeurent irrésistibles avec des refrains imparables, des mélodies énormes et du riff et soli de grande classe. Schenker se fait plaisir en rallongeant "Shoot Shoot" et en jouant avec un public conquis. Le récent "Emergency" fait effet et montre que Schenker a retrouvé une forme insolente ces derniers temps. Le final va être splendide. "Natural Thing" de UFO possède cet esprit Heavy 70’s prenant. "Armed And Ready" et "Assault Attack", classiques du MSG, sont fabuleux, chantés à la perfection et joués avec une énergie et une classe énormes. Entre les deux "We Are The Voice" emprunté au Schenker Fest est plaisante avec un Romero au top. Le trio UFO qui suit va être royal. "Rock Bottom" fait briller Romero et montre un Schenker en fusion qui se fait plaisir sur un solo longue durée. "Too Hot To Handle" et "Only You Can Rock Me" ravissent avec des refrains fabuleux et des mélodies délicieuses. MSG a montré une forme rayonnante. Il a fait fort impression et ravi les amateurs d’un son Heavy mélodique old shcool toujours frais et pertinent.



Cela conclut le festival de la meilleur des manières. Cette nouvelle édition du Rock Hard Festival a été en tout point de vue parfaite avec une organisation au top, un public idéal et des groupes en grande forme. Suivre l’édition a été un plaisir avec une forte envie de vite revenir dans ce cadre simple et chaleureux, loin des festivals usines ayant perdu pas mal d’humanité.





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