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LIVE-REPORT - Rotting Christ (DVG Klub - Courtrai)

  • Photo du rédacteur: Axl Meu
    Axl Meu
  • il y a 1 jour
  • 3 min de lecture

Ce soir, nous croisons le regard d'un monstre hideux et d’un autre sacré(ment) profane. De Verlichte Geest Klub (DVG) de Courtrai accueille Rotting Christ pour leur tournée-marathon (pour des Grecs, c’est normal !) pour fêter leurs 35 ans de carrière. Sakis Tolis et sa bande étaient attendus jusque sur les murs, puisqu’un pochoir le représentant entre Nergal et Peter Tägtgren est peint dans le long couloir accédant à la salle.

Par Flavien Minne / Photos : Moris DC (retrouvez plus de photos sur nos réseaux sociaux)

 

Mais, pour l’heure, ce sont les Belges de Kludde qui tirent les premiers. Un Kludde est un lutin agile de la région de l’Escaut, au cri effrayant, venant hanter les plaines pendant les nuits froides et humides. Le Black Metal du quatuor s’imprègne donc de la vie d’antan et des traditions flamandes. Assistés par des animations en sépia ou en noir et blanc, les Alostois se concentrent, ce soir, sur deux réalisations en commençant par les deux titres figurant sur le split partagé avec A Thousand Sufferings. Cerulean, le chanteur-guitariste reste rivé à son micro pendant le très lent et anxiogène "Slecht Geldj I - Pact Gesloten", devant un salle presque déjà comble. "Slecht Gledj II - Pact Verbroeken" se fait plus rapide, plus instrumental avec les solos de Snoodaert, guitariste bodybuildé et tatoué à outrance. La musique pour ce titre est brute, sans vidéo, avec un saveur aigre spéciale. Puis Kludde s’oriente vers trois titres de leur dernier album paru en 2023 De Horla, basé sur la nouvelle de Maupassant : "Horla I - Over Lust", "Horla II - Over Haat" ainsi que "Horla III - Over Haat"... Un dernier gros accord, et Kludde quitte la scène laissant derrière lui un beau bordel, après un concert flippant, étrange et magnifique.



Le public est chauffé à blanc et peu de personnes sortent prendre l’air, préférant ne rien manquer de ce qui va suivre. Trois jours après avoir rempli l’Olympia avec Satyricon et Behemoth, les frères Tolis et leurs comparses ne semblent pas usés par leur périple mondial. Au contraire, ce soir, les Hellènes sont remontés comme des coucous suisses. Une forêt de "horns-up" se dresse presque religieusement à l’arrivée du groupe sur scène pendant l’intro de "666". Sakis hurle, vocifère et scande le refrain, repris en chœur par Kostas et Kostis (ça ne s’invente pas), magnifiant le morceau. Le frontman est loquace ce soir : one, two, three, four…Go ! "P’unchaw Kachun, Tuta Kachun" est lancé. Themis, de sa force tranquille, matraque sa caisse claire et malmène sa double pédale.


Décidément, l’album de 2013 Kataton Daimona Eaytoy est mis à l’honneur ce soir avec "In Yumen Xibalba", son intro aux chœurs presque orthodoxes, l'hélicoptère de la chevelure du bassiste Kostas Heliotis, le doublement de la voix de "Grandis Spiritus Diavolos" et le titre éponyme. Entre deux, s'intercalent "Fire, God and Fear", représentant l’album The Heretics, "…Pir Threontai d’Aealo, Eithe Kyrie" de Rituals. Le petit dernier Pro Xristou n’est pas oublié avec le titre "Like Father, Like Son".


La genèse de Rotting Christ est aussi évoquée avec, au milieu du set, "King of Stellar War" de Triarchy of the Lost Lovers de 1996, "The Sign of Evil Existence" du premier opus de 1993 Thy Mighty Contract et Non Serviam de 1994, avant de rendre hommage à l’ami de toujours Morbid et son groupe Thou Art Lord avec l’énergique et très sombre "Societas Satanas".


Arrive déjà malheureusement l’annonce d’un Sakis en sueur : “The next one is the last one”... "The Raven" vient conclure le show, comme d’accoutumé. Non contents de finir ainsi, les Athéniens reviennent sur scène pour nous asséner un "Noctis Era". L’Ouroboros se mord la queue, la boucle est bouclée : à travers 15 titres, les trente-cinq ans de carrière de ces précurseurs du Black Metal ont été évoqués, tout en occultant la période trouble de 1997 à 2002.



Comme à chaque concert, Rotting Christ donne tout pour satisfaire son public et ce soir, le set, le groupe et l’auditoire ont tout simplement été extraordinaires et la soirée magnifique. Sakis Tolis doit le penser également puisqu’il attend le public à la sortie des loges, comme s' il n’a pas envie que la communion avec celui-ci s’arrête, prenant le temps de discuter, signer des autographes, ou prenant des photos avec toute sa simplicité et sa gentillesse.



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