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Photo du rédacteurAxl Meu

WACKEN OPEN AIR 2023 (JOUR 1)

Dernière mise à jour : 15 janv. 2024

Chaotique, le mot est adapté pour résumer la dernière édition du Wacken. Catastrophique même. Le 1er août, des milliers de festivaliers sont appelés à rebrousser chemin au vu des conditions climatiques. Malgré tout, et coûte que coûte, le festival a eu lieu malgré un site très dégradé par les intempéries… Et nous y étions !

Par Franck Lasselle / Crédit photo : Moris DC

(retrouvez tous les photos sur notre Facebook et Instagram !)

 

La journée du mercredi journée débute par l’hommage à Lemmy Kilmister avec un speech émouvant de Thomas Jensen, le boss du festival. De nombreux invités étaient présents, Doro Pesch, Joey Belladonna (Anthrax) ainsi que Udo Dirkschneider et Phil Campbell et Mikkey Dee et les frissons étaient au rendez-vous : les cendres de la légende de Motörhead ont été dispersées sur la plaine. Au même moment, les scènes annexes se lancent, et le concert de All For Metal marque les esprits. En forme de leçon Heavy à l’ancienne, le groupe a fait le show et ravit les amateurs avec des missiles comme « All For Metal » ou « Legends Never Die » délicieusement Speed.




Après quasi trois heures de retard, la musique se lance sur la Louder avec Skew Siskin. Nina Alice et ses musiciens balancent un parfait show de Hard Rock « rentre dedans ». La voix éraillée d’Alice fait merveille tout comme des riffs simples et directs. Des brûlots comme « Ridin’ With The Devil », « Livin’ On The Redline » ou « Shadows Of War » réveillent Wacken. Avec « Iron Fist », « Stay Clean » et « No Class », le groupe rend aussi un bel hommage à Motörhead.


Toujours sur la même scène, Nervosa continue de réchauffer les courageux avec une bonne dose de Death / Thrash. Le nouveau line-up porté par Prika Amaral (désormais au chant et à la guitare) se montre solide et efficace. Les missiles comme » Seed Of Death », « Death! » ou « Endless Abomination » remuent le public méchamment. Les soli abrasifs et le côté Death appuyé font mal. Le groupe est parfait et défie les éléments avec classe et soigne le cœur de pas mal de spectateurs. Plus tard, c’est Deine Cousine qui embraie également sur la Louder en attendant l’ouverture de la scène principale. Dans un style Punk mélodique et alternatif et chanté en allemand, la chanteuse met le feu à un public de fans. Sa musique simple et directe est parfaite pour faire oublier des conditions toujours plus extrêmes. Sa sympathie et son énergie font fait du bien à tout le monde.



La Faster, la scène principale ouvre enfin… Initialement prévu, Holy Moses est relégué à minuit sur une scène annexe et c’est Skindred qui lance le festival une fois pour toutes. Porté par un Benji, frontman exceptionnel plein d’énergie et de sympathie, le groupe met le feu. Son mélange de Dub, de Reggae et de Metal dépote méchamment et fait danser une foule qui a oublié l’existence de la boue. La fusion des genres est totale et les fans communient sur des titres tels que « That’s My Jam », « Kill The Power » et « Gimme That Boom ». La belle leçon d’ouverture musicale de la journée est signée Skindred !

Ankor enchaîne sur la Louder, la programmation redevant enfin normale. Les Espagnols œuvrent dans un Metal alternatif teinté Metalcore et sont portés par Jessie et Julio pour le chant clair et le growl. Cela aboutit à un concert énergique pas loin de Jinjer ou Arch Enemy avec un côté pop proche d’Avril Lavigne. Tout cela est séduisant et puissant et avec « Nana », « Darkbeat » ou encore « Oblivion », le groupe a ravi la foule. Visiblement heureusement, la formation montre une simplicité et une sympathie communicatives. Broilers est le groupe typique de Wacken, quasi inconnu hors d’Allemagne mais qui draine les foules chez lui. Auteur d’un Punk teinté Ska, la formation va faire un carton. La foule finit par oublier la pluie et la boue et se remue autour de titres remuants, accrocheurs et entraînants. L’ambiance est chaude et amicale avec un côté Punk sans prise de tête. Les éléments Ska avec le saxo amenant un côté dansant irrésistible. Avec ce concert, Broilers a fait du bien et largement contribué à sauver cette délicate journée.



Sur la Louder, la foule est dense pour accueillir Battle Beast. La formation finlandaise est comme chez elle à Wacken. Portée par une Noora formidable de charisme, elle propose une prestation de haute volée. Le groupe enchaîne les hits Heavy mélodique avec une constance certaine. Sur le début, « Straight To Heart », « No More Hollywood Endings » ou « Eye Of The Storm » font effet par leurs refrains ultra efficaces et des riffs et mélodies imparables. Noora  bouffe la scène et envoûte la foule et derrière « Bastard Son Of Odin », « Eden » ou « Master Of Illusion » rencontrent le même succès. La facilité qu’a le groupe à balancer des tubes est remarquable. Résultat, dans la fosse, ça remue et ça danse dans une ambiance fraternelle. Battle Beast a été grand et a mis de la joie et de la bonne humeur dans chaque personne présente.



Doro célèbre ses quarante ans de carrière et tout est prêt pour une belle fête. D’entrée, les écrans géants diffusent des hommages venant de ses pairs : Scorpions, Amon Amarth, Helloween, Judas Priest ainsi que Dee Snider. Puis, le concert démarre fort avec plusieurs reprises de Warlock, « I Rule The Ruin », « Earthshaker Rock » et « Burning The Witches » et le nouveau single « Time For Justice ». Le ton est Heavy, Doro est en grande forme et affiche une bonne humeur parfaite. Premier invité de la soirée, Hansi Kürsch (Blind Guardian) illumine « Rock Till Death » de sa voix puissante et ravit une foule qui réserve à la Metal Queen un accueil triomphal. La suite est royale, « Hellbound » et « Metal Racer » de Warlock cartonnent. Et « East Meets West » avec Sammy Amara de Broilers est parfaite avec un duo vocal de haute volée.


Avec « Für Immer », Doro balance la ballade ultime, au refrain fabuleux repris en chœur par la foule dans un esprit de communion. Joey Belladonna arrive pour deux titres : « Antisocial » et « Raise Your Fist In The Air ». Après un solo de batterie, l’émotion est toujours au rendez-vous avec « Love Me Forever ». La reprise de cette ballade de Motörhead voit la participation de Mikkey Dee et celle de Phil Campbell pour un résultat intense. En compagnie de Michael Rhein d’In Extremo, « Blood, Sweat and Rock’n’roll » est d’une parfaite efficacité. Avec Uli Jon Roth et UDO, « Breaking The Law », emprunté à Judas Priest, est une claque fabuleuse grâce au touché fabuleux d’un Uli toujours fascinant. « All We Are » voit tout les invités revenir pour une fête métallique, la foule reprenant le refrain longtemps. En rappel « All For Metal » cartonne puis « Ace Of Spades » avec les deux ex Motörhead est un beau moment d’émotion.



La fin du concert est marquée par la reprise bien sympathique de « Living After Midnight » de Judas Priest. Puis une armada de drones envahit le ciel de Wacken, formant alors le visage de Lemmy et le logo de Motörhead ! Ceci achève une journée très particulière, Wacken Open Air est bien lancé, mais de manière très délicate. Heureusement pour nous, la musique a su reprendre le dessus ! Malgré tout, pas mal d’interrogations restent en suspens : le festival ira-t-il à son terme ?



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