top of page
Photo du rédacteurAxl Meu

LIVE-REPORT - Wacken Open Air (Jour 3)

En deux journées parfaites, Wacken a fait oublier la boue de 2023. L’ambiance du festival est fabuleuse avec un melting-pot de nationalités incroyables. Les concerts sont de qualité et cette journée de vendredi s’annonce comme un nouveau marathon à voyager entre les scènes d’un incroyable village Metal.

Par Franck Lasselle / Crédit photos : Moris DC

 

L’entame se fait sur la Faster avec Sonata Arctica. Le démarrage sur "First In Line" est efficace. Le ton rapide fait effet, Tony est en forme et pousse sa voix. Content d’être là, il annonce la suite avec énergie. "Dark Empath" et "I Have A Right" sont plus calmes avec clavier en avant et un chant séduisant. Une facette Heavy se fait entendre sur des soli efficaces. Plus rapides, "The Wolves Die Young", "Californai" et "Angel Defiled" remuent la foule. Les refrains sont efficaces, le clavier reste en avant par rapport à la guitare et le résultat est plaisant. Avant "Tallulah", le groupe prend la photo classique. Puis, la ballade fait effet avec un côté émotionnel. "Replica" renvoie vers le passé avec une belle accélération Heavy. "Fullmoon" et "Don’t Day A Word" ravissent portées par un Tony en voix. Sonata Arctica a été efficace avec de bons moments rapides.


Sur la Louder, la foule est dense pour Blues Pills. La formation suédoise sort son nouveau disque, Birthday ! Elin ira offrir des exemplaires aux premiers rangs pour fêter ça dans un bel état d’esprit. Elin est une vocaliste de talent et brille sur "Birthday", "Top Of The Sky" ou "Black Smoke". La chaleur dégagée est énorme avec des musiciens distillant un blues rock plein de feeling. Entre Soul, Rock et Blues, Elin est fabuleuse et danse sur chaque titre. Dans la suite "Astraplane", "Bad Choice" ou "Bye Bye Baby" ont le même charme. Sur ce dernier titre, Elin file danser dans les premiers rans avec une décontraction digne de l’époque hippie. "Devil Man" achève idéalement une prestation bouillante. Blues Pills a donné un concert électrique d’une rare force d’âme. Ce plongeon dans les racines du Rock a été un des grands moments de ce riche week-end.



Sur la Faster, le ton change avec Beast In Black. En matière de Dance Metal, les Finlandais sont les patrons et le confirment avec Blade Runner et Hardcore. Yannis pousse sa voix avec facilité. Ses compères balancent un son power irrésistible et cela remue la foule qui apprécie des rythmes dansants. La suite est bouillante, "Born Again"," Sweet True Lies" ou le nouveau single "Power Of The Beast" cartonnent. Les refrains sont parfaits et le côté pop fait son effet. Il règne sur Wacken un esprit dance floor confirmé avec "Blind And Frozen" ou "One Night In Tokyo". La bonne humeur est totale amené par un groupe qui s’amuse avec un esprit fun. "End Of The World" claque en final parfait avec un ton speed décoiffant. Beast In Black a proposé un concert imparable et proposé une fête totale pleine d’énergie.



À côté, Spiritbox va plonger le festival entre Metalcore et Metal progressif. Portée par une Courtney charismatique, le groupe va faire impression. Le chant enragé de Courtney fait effet et est bien accompagné par des musiciens distillant une musique technique ébouriffante. Le mixe est osé mais les titres s’enchaînent sans lasser. Le groupe sachant aérer son propos avec du chant clair planant et des passages électros. Tout cela donne une musique aérienne, violente et accrocheuse. Les passages violents étant majoritaires mettant le feu au public. Spiritbox a séduit avec un métal moderne dans l’ère du temps métallique.


Avec Feuerschwanz, le festival accueille un gros nom de la scène Folk Metal. Niveau décor le groupe a fait fort avec un spectacle médiéval. L’intro épique donne le ton et l’entame sur "SGFRD", "Dragonslayer" est solide. La pyro est de sortie, les musiciens en costumes font effet et la musique festive remue. "Memento Mori" cartonne avec une mélodie parfaite, les instruments anciens sont bien utilisées et la facette heavy défrise. "Bastard From Asgard", "Ultima Nocte" ou "Kampfzwerg" sont des missiles taillés dans un folk épique avec violon et cornemuse. Peter est un frontman bavard et agréable sachant séduire. "Dragostea Din Dei", emprunté à Ozone, fait danser la foule. Tandis que "Warriors Of The World United" de Manowar avec Saltatio Mortis fait office d’hymne repris en chœur. Après un "Das Elfte Gebot" festif, Feuerschwanz repart sous les vivats. Il confirme sa montée en puissance comme force Folk Metal irrésistible.


Sur la Harder, une légende s’annonce. Car si Kiss a rendu les armes son fougueux bassiste est reparti sur les routes sans maquillage pour redonner vie au Gene Simmons Band. Le démarrage sur "Deuce" est efficace. Simmons a gardé un bon ton éraillé et est bien accompagné. "War Machine" est efficace, Gene est bavard et joue avec la foule. Après un "Are Your Ready" costaud plaisant Simmons fait son Jacques Martin et invite des enfants du public sur scène pour un moment de show à l’américaine. Très joueur il prend son temps et la reprise avec "Shout It Loud" est une claque heavy. "House Of Pain" voit le chanteur évoquer Van Halen qu’il a découvert pour proposer sa version de cet excellent titre. "I Love It Loud", "Weapons Of Mass Destruction" et "Parasite" cartonnent. Simmons sait bien se faire apprécier en parfait expert marketing. "Communication Breakdown" est l’occasion de présenter les musiciens puis "Cold Gin", "Charisma" et "Calling Dr Love" assurent en parfaits tubes Hard Rock. Le groupe est en retard mais Simmons s’en fout et balance une bonne version de "Ace Of Spades" chantée par son batteur. Enfin le hit "Rock And Roll All Nite" est repris en chœur par une foule conquise. Simmons et sa troupe ont été au niveau, le bassiste a prouvé qu’une vie sans Kiss était possible.



Un concert de Blind Guardian est toujours un événement et la Faster est remplie. L’entame sur Imaginations "From The Other Side" est fabuleuse. Cet immense titre est un chef d’œuvre Heavy Metal porté par un Hansi en forme et un groupe au top. Le groupe va alterner entre passé et présent. "Blood On The Elves", "Violent Shadows" et "Skalds And Shadows" sont efficaces. Les deux premières sont des patates heavy dotées d’excellents riffs et soli. L’autre est Folk portée par le clavier, la guitare acoustique et le chant pur d’Hansi. "Nightfall", "Script For My Requiem" et "Time Stands Still" cartonnent en forme de grands moments heavy épiques aux refrains imparables. La seconde partie est énorme. Avec "Bright Eyes", "The Bard’s Song" et "Majesty Blind Guadian" dégaine des hits imparables repris en chœur. Au milieu, "Secret Of American Gods" se fait une belle place. Ce titre récent est déjà un classique porté par son refrain et sa pêche. "Lost In The Twilight Hall" finissant le concert avec classe. En rappel, "Sacred Worlds" et "Valhalla" font un autre carton, le dernier plongeant dans le passé avec délice. Le tube "Mirror, Mirror" achève une prestation solide. Blind Guardian a toujours une classe fabuleuse en parfait conteur d’histoires.



Un tour vers la Headbanger Stage permet de retrouver Unleash The Archers portés par la charismatique Brittney. L’entame avec Abyss est efficace, les canadiens balancent un Heavy mélodique racé. Brittney assure avec un ton haut perché mélodique et le côté épique dégagé fait effet. La leçon continue avec "Soulbond" et "Ghosts In The Mist". Le groupe dégage une énergie folle, les riffs et soli sont bouillants et tout cela ravit la foule. Brittney dégage une franche bonne humeur avec un plaisir d’être à Wacken. Avec "Awakening, The Matriarch" ou "Apex", le groupe confirme sa maîtrise d’un Heavy mélodique puissant. En parfaite patronne, Brittney a été royale confirmant son statut de grande chanteuse. Unleash The Archers a proposé un concert de haute volée et a conquis pas mal de nouveaux fans.


A côté, sur la WET, le ton va passer au gothique avec The 69’s Eyes. Apprécier une tlégende du genre est une chance et la foule est au rendez-vous. Le début sur Framed In Blood est extra. Le ton hard teinté gothique est sexy en diable avec un sens mélodique parfait. Le chant de Jykri 69 est prenant avec un ton grave typique. Avec "Feel Berlin" ou "The Chair", le charme se confirme. Le côté profond et chaleureux est superbe avec une pointe de de mélancolie à fleur de peau. "Gothic Girl" ou "Lost Boys" ravissent autant. La séduction est totale et bien sur on pense à Type O Negative pour le charme froid et vénéneux. The 69’s Eyes a proposé un concert parfait en forme d’anthologie du meilleur du hard gothique.


Sur la Faster, place à la tête d’affiche avec Avantasia. Le groupe est un habitué et vient à Wacken comme chez lui. La scène est superbe et la foule est dense pour accueillir Tobias Sammet et ses camarades. Ce dernier démarre seul au chant pour Spectres. Le titre fait effet en forme de moment de Heavy mélodique épique théâtral. "Reach For The Light" est chantée en duo avec Adrienne Cowan. Porté par un refrain fabuleux le titre fait un carton. "The Scarecrow" permet de retrouver Ronnie Atkins. Toujours souffrant le chanteur force le respect en parcourant les scènes sans relâche. Le titre est une claque portée par deux chanteurs fabuleux, un clavier aérien divin et des parties de guitares efficaces. Pour "Dying For An Angel", Kenny Leckermo est parfait. Plus Heavy, le titre fait un carton avec un autre refrain splendide. Geoff Tate débarque pour "Alchemy"et Invicible. L’ex-Queensrÿche fait un malheur, il n’a rien perdu de sa force vocale et accompagne un Sammet toujours brillant pour pousser sa voix.


Avantasia a été parfait dans cette première partie. Les invités sont au top et la foule apprécie le spectacle. Pour "Promised Land", Sammet est seul confirme sa classe pour ce titre plus accrocheur. Bob Catley débarque pour "The Story Aint’ Over" et voir l’ancien chanteur de Magnum est un plaisir. Malgré son âge il assure avec une force vocale impressionnante notamment sur un refrain imparable. Le superbe "Let The Storm Descend Upon You" voit revenir Atkins, Herbie Langhans arriver et se faire accompagner par Adrienne et Kenny pour un résultat vocal en forme de tourbillon. Sammet apprécie l’accueil et le fait savoir. Puis, la ballade "Farewell" en duo avec l’angélique Chiara Tricarico fait merveille. La force Heavy de "Shelter From The Rain" porté par Catley et Leckermo est splendide puis Sammet finit seul sur un "Lost In Space" accrocheur. En rappel, "Lucifer" émeut avec son air de piano puis par sa grosse accélération. Enfin avec tout les chanteurs "Sign Of The Cross" couplé à "The Seven Angels" est un parfait moment de communion avec une foule ravie.



Avantasia a été encore brillant avec un spectacle vivant fabuleux mettant à l’honneur les chanteurs. Le projet devenu groupe confirme toute sa place en haut de l’échiquier heavy métal. Cela achève une bonne journée, le festival tourne à plein régime, la fête est parfaite et comme l’ambiance et la dernière journée s’annonce totalement folle.





7 vues
bottom of page